LOST Control

Le 3013 est heureux d’accueillir LOST CONTROL, la nouvelle exposition de W.T.

W.T se plaît à déchirer des mondes, au tournant. Ces ruptures incarnent le problème de la communication mais représente celui, palliatif, du mouvement. Au commencement de l’action il fixe l’idée, source, d’une série d’opérations qui se juxtaposent, se nourrissent, se densifient de transgressions en transgressions pour faire surface, parfois en l’absence de sujet et sans nécessité d’en suggérer. Frottements, mouvements, déchirures, fractures, égratignures, coupures, griffures témoignent sur le papier d’un combat, d’une vitesse, de gestes qui s’organisent en courants et en flux. Une identité entre formes et actes se développe par rupture ou par contraste. La profondeur se déduit du jeu syncopé des éléments qui se présentent à la surface.
A partir du moment où le papier est découpé, libéré, il peut installer les fragments en autant de cellules éparses jusqu’à qu’il n’y ait plus de limites au mélange des genres. Un désordre dans l’intimité bruyante et désordonnée des choses simples. Dans le brouillage, par l’explosion des territoires, des expressions… Les territoires se chevauchent.
Chaque collage se dirige vers sa propre négation : vide le matériel qui lui donne naissance pour multiplier ses possibilités de disparaître et rendre la trace et la destination incertaines et précaires. De cette pratique de la disparition ou à l’inverse du surgissement fantôme, il reste toujours un écart qui apparaît non pas comme un manque, un vide mais comme le signe d’une conquête.