
Programmation Grains de Lumière
Terminé !Projections de films expérimentaux
Petite histoire du cinéma expérimental
Dans les années 20, le cinéma est dans l’expérimentation de ses possibilités. Le modèle narratif n’a pas tout-à-fait imposé son hégémonie. Il y a encore des espaces libres pour Léger, Man Ray, Duchamp et bien d’autres. Cinéma curieux, champ d’investigation des artistes d’avant guerre de tout le continent européen: France,Belgique, Allemagne, Autriche, Suisse, Russie. Cette période appelée «avant garde» est d’une grande richesse et vit une grande effervescence. De nombreux mécènes amoureux des arts soutiennent ces artistes hors normes. La deuxième guerre mondiale met fin à cette période féconde en europe par la disparition ou l’exil des artistes.
Les Etats-Unis, terre d’accueil de ces migrants sont ensemencés par ce souffle inventif dès le milieu des années 40 et l’aventure peut perdurer sur le nouveau continent (en europe, il faudra attendre le début des années 70 pour retrouver une certaine vigueur dans la création expérimentale).
Pendant ce temps le cinéma narratif avec scénario et comédiens a établi son emprise absolue sur la production mais aussi sur la diffusion. Les salles ne projettent pas ces drôles de films qui ne répondent pas aux critères commerciaux de la distribution. les cinéastes n’ont aucun moyen de montrer leur travail. De new York, avec Jonas Mekas, apparaît la nécessité pour les cinéastes expérimentaux de s’organiser, de créer un réseau de collecte
de films et un réseau de diffusion. en 1962 à new York. Mekas, avec d’autres cinéastes, crée la Film maker cooperative qui comprend actuellement plus de 5000 titres de films. L’europe suit dans les années 70 : Paris, londres, Wien, Rome…
L’enseignement du cinéma expérimental se développe des deux côtés de l’atlantique dans les universités et les écoles d’art. Paris, Lyon, Londres, Wien, Knokke le Zout (festival du film expérimental) organisent la diffusion de ces films. Dans la continuité de cette dynamique, Marseille, dans les années 90, organise régulièrement des projections par le biais de trois collectifs ou associations. Pendant une dizaine d’années la diffusion expérimentale y est très vivante.
Grains de lumière, une de ces trois structures, reprend des programmations régulières (mensuelles) au Frac à marseille. La collection de films expérimentaux est si riche, sa connaissance si nécessaire à l’histoire de l’art contemporain, que le lien avec le Frac est apparu comme une évidence.
- Tarif réduit : moins de 25 et plus de 60 ans, étudiants, sur présentation d’un billet plein tarif Musée Regards de Provence, Villa Méditerranée ou Mucem le jour même
- Tarif super réduit : Association des amis du Frac
Mécènes du Frac, groupes scolaires et accompagnateurs, moins de 18 ans, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA, détenteurs de la carte d’invalidité, carte ICOM, carte presse, attestation Maison des artistes, artistes de la collection, étudiants et enseignants des écoles d’art et d’architecture, des cursus universitaires arts plastiques, histoire de l’art, médiation et management culturel, enseignants du primaire et du secondaire (Education nationale)
En savoir plus : http://www.fracpaca.org/
Programmation
Espace Privé/Espace Public - 26/03/2016
En relation avec l’exposition Lieven de Boeck
Presents, Michael Snow, 1981, 1H38’
ESPACE PRIVÉ / ESPACE PUBLIC
Prendre une caméra, la poser dans un décor, face à des personnages et raconter une histoire. Prendre le
réel comme référence, imiter la vie, le monde ou les reconstruire, les re-présenter. Jouer avec les présents,
celui du tournage, celui de la projection et les confondre. Oublier le dispositif cinéma, les conditions de sa
restitution, sa condition de spectateur. Snow se joue de cette illusion narrative dès les premières images du film : une ligne de lumière verticale fend l’écran en son milieu, s’élargit pour dévoiler une scène de nu féminin avant de se rétrécir, annihilant la scène en un rai horizontal.
C’est l’intervention manifeste du cinéaste sur l’image qui détermine la position du spectateur.
Et lorsqu’il fait mine de revenir à la scène narrative c’est pour mieux la déconstruire et en montrer la
facticité. Il est une autre façon de mimer la re-présentation dans laquelle le renvoi au miroir du monde est encore
plus prégnant : c’est le documentaire. La deuxième partie du film de Snow égrène une longue série de séquences tournées sans décors, sans artifice. La revendication du montage est constante, scandée à chaque coupe par un un coup de gong. La quasi totalité des plans est constituée de mouvements « filés » qui forment un ballet incessant d’allers-retours de gauche à droite et de haut en bas. Chaque moment du film est habité par la scansion du montage. Loin de faire oublier les processus d’élaboration d’un film, Snow les revendique, souvent avec une savoureuse ironie.
Construction d’un espace clos - 30/04/2016
En relation avec l’exposition Lieven de Boeck
Construction d’un espace clos
Back and Forth, Michael Snow, 1969, 52’
L’espace imaginaire - 26/05/2016
En relation avec l’exposition Lieven de Boeck
L’espace imaginaire
In search of the Castel, Steina et Woody Vasulka, 1981 – 10’
Reminiscence, Woody Vasulka, 1974, 5’
C-Trend, Woody Vasulka, 1974, 9’
Urban space, Paul Winkler, 1980, 27’
Portrait - 09/07/2016
En relation avec l’exposition Françoise Petrovitch
Portrait
Autoportrait, Hervé Demoures, 1979, 11’
Pause, Peter Kubelka, 197, 12’
Trevor, Steina Vasulka, 1999, 11’
Lilith, Steina Vasulka, 198, 9’
FeedBlackject, Pascal Baes, 2003, 16’
Phantasmagories - 24/09/2016
En relation avec l’exposition Françoise Petrovitch
Phantasmagories
Solar sight iii, Lary Jordan, 2013, 16’
Le rêve, Batrick Bokanowski, 2014, 31’
Dessins - 29/10/2016
En relation avec l’exposition Françoise Petrovitch
Dessins
Horse over Tea Kettle, Robert Breer, 1962, 8’
A Phantasy, Norman Mac Laren, 1948-53, 7’
Love on the wing, Norman Mac Laren, 1938, 4’
Kaleidoscope, Len Lye, 1935, 4’
Colour Box, Len Lye, 1935, 3’
D’art moderne, Dominique Willoughby, 1977, 10’
Lovesong, Stan Brakhage, 2001, 11’
Secret of mexuality, Martha Colburn, 2003, 5’
Photo/cinéma - 17/12/2016
Photo/cinéma
Recreation, Robert Breer, 1957, 1’30
Blazes, Robert Breer, 1961, 3’
Fuji, Robert Breer, 1974, 9’
Rubber Cement, Robert Breer, 1976, 10’
46bis, Pascal Baes, 1988, 4’
V.W. vitesse Women, Claudine Eizykman, 1972, 36’
- de 17h00 à 19h00
- de 17h00 à 19h00
- de 17h00 à 19h00
- de 17h00 à 19h00
- de 17h00 à 19h00
- de 17h00 à 19h00
- de 17h00 à 19h00
Plein tarif | 5 € |
Tarif réduit | 2,50 € |
Tarif super réduit | Gratuit |