Vernissage « Le bruit des choses qui tombent »
01
DÉCE2017
18h00

Vernissage « Le bruit des choses qui tombent »

Terminé !

Dans le cadre de l’Année France-Colombie célébrée en France en 2017, le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur propose une exposition qui met en regard le travail de quinze artistes colombiens avec une sélection d’œuvres de la collection du Frac, dans un parcours construit autour d’une émotion : la peur.

Vernissage
vendredi 1er décembre à 18h

Exposition
du 2 décembre 2017 au 18 février 2018

Commissaire
Albertine de Galbert avec Elena Lespes Muñoz

Autour de l’exposition
Le bruit des choses qui tombent sera accompagnée d’une publication numérique* pensée comme un véritable espace de prolongation et d’approfondissement des réflexions esquissées au cours de celle-ci. Hybride, elle réunira des écrits, des travaux et des entretiens de différents penseurs parmi lesquels Andrés Caicedo, écrivain ; Ericka Flórez, artiste et commissaire d’exposition ; Roland Gori, psychanalyste et professeur de psychologie ; Jésus Martín-Barbero, sociologue ; Ana Maria Millán, artiste ; Maria Isabel Rueda, artiste ; Damián Pachón Soto, philosophe et Nadège Sapède, psychanalyste. Publiée successivement sous la forme de quatre volets qui viendront ainsi rythmer le temps de l’exposition, elle sera disponible gratuitement sur le site du Frac.
Coordination éditoriale : Elena Lespes Muñoz / Design graphique : Tangrama
La publication numérique est réalisée grâce au généreux soutien de Silvia Martínez de Narváez, journaliste et éditrice colombienne.

samedi 13 janvier
La bibliothèque éphémère proposera dans le centre de documentation du Frac une série d’ouvrages ayant nourri les recherches de l’équipe curatoriale.

samedi 27 janvier
Une table-ronde autour de l’exposition et du thème de la peur réunira le psycha-nalyste Roland Gori, le sociologue et spécialiste de la Colombie Daniel Pécaut, et les artistes Berdaguer & Péjus pour une discussion publique au Frac.

Partenariats
Dans le cadre de l’Année France Colombie 2017 / Bienal Sur.
BRESCIA INVEST est Grand Mécène du Frac.
Journal Ventilo et le domaine de Fontenille sont partenaires du Frac pour cette exposition.
Avec le soutien de CS Maintenance et SMM, Société Méridionale de Matériels.

Contacts
Communication : Marie-Aurélie Elkurd
communication@fracpaca.org / + 33 (0)4 91 90 30 47

Attachée de presse : Patricia Joannides
patriciajpress@gmail.com / + 33 (0)6 12 24 01 11

Suivi projet : Fabienne Clérin
fabienne.clerin@fracpaca.org / + 33 (0)4 91 91 84 85

LE BRUIT DES CHOSES QUI TOMBENT
Exposition du 2 décembre 2017 au 18 février 2018
Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marseille.

« Un cri entrecoupé, […] puis j’entends un bruit que je n’ai jamais su identifier : il n’est pas humain, il est plus qu’humain. C’est le bruit des vies qui s’éteignent, mais aussi d’objets qui se brisent. Le bruit des choses qui tombent, un bruit ininterrompu et par là-même éternel, un bruit sans fin qui continue de retentir dans ma tête depuis ce soir-là et ne semble plus vouloir en partir. » Juan Gabriel Vásquez
« Mieux vaut avoir ses cauchemars sur ses murs que dans sa tête » Papa

Dans le cadre de l’Année France-Colombie célébrée en France en 2017, le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur propose une exposition qui met en regard le travail de quinze artistes colombiens avec une sélection d’œuvres de la collection du Frac, dans un parcours construit autour d’une émotion : la peur.

Affect fondamental, intemporel, dont l’être humain ne peut faire l’économie, la peur a ce pouvoir d’aveuglement qui, comme l’écrivait Stephen King, peut nous projeter dans le « noir absolu », et nous laisser « aussi désemparés que des enfants incapables de trouver l’interrupteur ».

Comme manifestation élémentaire de notre relation au monde, la peur participe de sa construction et de la nôtre en tant qu’individus. Rituelle, ou initiatique comme chez l’enfant, elle est un élément moteur de connaissance et d’expérience. La peur figure ainsi un franchissement, ce par quoi il nous faudra passer pour qu’advienne une résolution et qu’enfin s’en dissipe le sentiment. De la peur naissent ainsi notre instinct de survie et notre capacité à agir.

De quoi avons-nous peur ? Quels sont les objets et les effets de la peur ? Comment la représenter ? Mais aussi comment en use-t-on ? Qu’est-ce que la peur dit de nous, de notre relation à l’autre et au réel ? L’obscurité, l’informe, le vide, l’effondrement, le morcellement, l’asphyxie, l’effraction, la séparation… sont autant de peurs primaires, violemment réactivées dans un monde souffrant de son incapacité à se donner une forme, un monde liquide, pour reprendre la métaphore du sociologue Zygmunt Bauman, où les liens humains sont fragilisés.

C’est sur cette fragilité que s’appuient ceux qui font de cette émotion un puissant outil de manipulation, une technique, et qui en utilisent les mécanismes pour imposer leur autorité, dans la sphère familiale, sociale ou politique. Face à une peur devenue d’intérêt public qui ordonne un état social fondé sur la modulation affective de la vie quotidienne, ce qu’évoquent Patrick Boucheron et Corey Robin dans un entretien récent, il semble nécessaire d’en rappeler l’importance et le caractère fondateur dans la construction de notre émancipation en tant qu’individus. Comment « surprendre la catastrophe »? Non pas cesser d’avoir peur donc, mais au contraire, comment transformer une paralysie inféconde en un élément réflexif, moteur d’action, de rencontres et de connaissance?

L’exposition présentée au Frac s’articule autour de ces notions : les objets de la peur, les mécanismes de son instrumentalisation, les moyens pour la conjurer. Peintures, sculptures, installations (dont certaines réalisées in situ pour l’exposition), photographies et vidéos se côtoieront sur deux niveaux et dans l’auditorium du musée. Comme une provocation à l’irrepresentabilité de l’angoisse, à l’absence de forme à laquelle est toujours associée la peur, l’art ouvre un espace de représentation, d’interprétation et de récit.

Artistes :
Absalon (1964, Ashdod — 1993, Paris)
Ever Astudillo (1948, Cali — 2015, Cali)
Alberto Baraya (1968, Bogota)
Jean Bellissen (1936 — 2014, Marseille)
Marie Péjus et Christophe Berdaguer (1969 et 1968, Marseille) Bruno Botella (1976, Sarcelles)
Pedro Cabrita Reis (1956, Lisbonne)
Santiago Cárdenas (1937, Bogota)
Arnaud Claass (1949, Paris)
Tony Cragg (1949, Liverpool)
Francis Gomila (1954, Gibraltar)
Beatriz González (1938, Bucamaranga)
Rodney Graham (1949, Abbotsford)
Laurent Grasso (1972, Mulhouse)
Leonardo David Herrera (1977, Cali)
Fabrice Hyber (1961, Luçon)
Paulo Licona (1977, Tunja)
Norman Mejía (1938, Carthagène — 2012, Baranquilla)
Ana Maria Millán (1975, Cali)
Oscar Muñoz (1951, Popayan)
Alex Rodríguez (1981, Cali)
Miguel Ángel Rojas (1946, Bogota)
María Isabel Rueda (1972, Carthagène)
Doris Salcedo (1958, Bogota)
Edwin Sánchez (1976, Bogota)
Jean-Luc Verna (1966, Nice)
Martin Walde (1957, Innsbruck)

Le descriptif est fourni par l'organisateur de l'événement. Il n'a pas été rédigé par le Tarpin Bien.
Itinéraire transport en commun
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Horaires
Le 01 decembre 2017
  • de 18h00 à 21h00
Tarifs
Entrée libre Gratuit
Tarifs donnés à titre indicatif.
Le lieu
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