Comme toujours, les supporters ont répondu présent.
On relève un peu la tête. Certes cette victoire fait du bien au moral. Depuis le temps que l’on attendait une victoire contre un gros du championnat, L’OM a saisi sa dernière chance de la saison et a réveillé un vélodrome endormi par une fin de première mi-temps et un début de deuxième mi-temps bien triste. En étant menés 1-0 dès la 1ère minute de jeu, Le public attendait un retour de flamme, des olympiens enragés. Mais pas grand-chose à se mettre sous la dent à part un ou deux beaux gestes. Beaucoup de déchet technique et de ballons perdus pour des marseillais qui buttent sans cesse sur une défense monégasque bien rodée. Il a suffi d’un seul guerrier, le « soldat » Ayew, pour égaliser à un quart d’heure de la fin. Il en a pas fallu plus au public venu en nombre pour redonner de la voix et pousser l’équipe vers le 2ème but d’Alessandrini qui sera celui de la victoire Marseillaise, l’unique contre une grosse écurie cette saison.
Si l’on a vibré au stade ce soir, le bilan de l’exercice 2014 – 2015 paraît tout de même décevant dans une année où nous avons vu des buts, du beau jeu et où l’on a même rêvé du titre. L’accès à la ligue des champions n’est pas impossible mais reste très compliqué, et personne n’a la moindre idée de ce à quoi ressemblera notre équipe l’année prochaine. Quel entraineur ? Quels joueurs ? Si les départs de Gignac et Ayew sont actés, les arrivées semblent peu prometteuses sans l’apport financier de la Ligue des Champions, et notre président Vincent Labrune a laissé planer le doute sur le départ de certains jeunes qui ont une valeur marchande, autant dire les meilleurs.
Bref l’horizon, en plus d’être flou, est bien sombre pour les supporters marseillais qui eux sont toujours là même un soir ou l’on joue difficilement une 3ème/4ème place (Saint Etienne a cartonné Nice 5-0 et a le même nombre de points que nous). Malgré cela nous allons espérer et continuer à chanter au stade comme nous l’avons fait toute l’année, comme nous l’avons fait ce soir pendant 90 minutes. Parce qu’à Marseille c’est comme ça. Dans les meilleurs et dans les pires moments. Les actionnaires, présidents, directeurs sportifs, sponsors, entraineurs, joueurs partent tous. Les supporters, saison après saison, année de transition après année de transition, déception après déception, restent.