Crédit photo : AER studio
Aujourd’hui on te présente le projet Théodora, le campus du futur !
Qu’est-ce que Théodora ?
Un nouveau campus numérique baptisé « Théodora » devrait voir le jour dans le 15e arrondissement de Marseille à partir de 2023. Kevin Polizzi est à l’origine de ce projet. Il est entrepreneur et fondateur de la société Jaguar Network spécialisée dans les télécoms, le numérique et les big datas.
Le complexe devrait se composer de 5 immeubles de 4 étages chacun et d’un parking souterrain de deux niveaux. Un sixième immeuble sur pilotis devrait voir le jour de l’autre côté du ruisseau et serait relié aux autres par une passerelle. Au total, le site devrait avoir une superficie de 24 000 à 27 000 m2. Pour réaliser ce projet, Kevin Polizzi s’appuie sur les cabinets d’architectes Carta Associés et VLEG.
Il serait construit tout près de la station de métro Gèze et du futur parc des Aygalades, un projet commandité par Euromed. Cette zone représenterait d’ailleurs la continuité de l’actuel quartier d’Euromed et serait particulièrement bien desservie en terme de transports (un projet de liaison en tramway avec le centre-ville devrait également voir le jour). Serait-ce bientôt la fin d’un monde où les quartiers nord sont coupés du reste de Marseille ?
Autour de quels espaces se structurera ce futur campus ?
Le bâtiment sera à l’image de l’économie numérique : adaptable, souple,… il devra être à même d’évoluer au gré des besoins des utilisateurs dans une logique frugale low cost-easy tech », explique l’architecte Roland Carta. Je sais là vous relisez la fin de la phrase en vous disant qu’est-ce que c’est que ce langage de start-uppeur ? En gros l’objectif de ce projet est de construite un complexe moderne mobilisant des nouvelles technologies mais à bas coût.
Ce campus numérique comprendrait entre-autre des lieux de travail avec des bureaux en open-space pour des sociétés spécialisées dans le numérique, des espaces de coworking, des laboratoires de recherche ou encore des salles de formation mais aussi des lieux dédiés au loisir : une salle de sport, des commerces, des espaces de restauration ou encore des espaces résidentiels. Une petite ville à l’intérieur de la ville quoi ! Et l’objectif serait vraiment de créer le campus du futur grâce à de nouveaux modes de construction, en mettant à disposition des entreprises l’intelligence artificielle et en formant les jeunes à collaborer avec l’intelligence artificielle pour leur emplois.
Ce projet à Haute Qualité Environnementale (HQE) inclurai aussi des espaces verts avec un jardin intérieur ouvert sur le futur parc attenant. Le projet du futur parc des Aygalades a également pour objectif de revaloriser le ruisseau des Aygalades qui traversera le campus.
Il devrait répondre à des critère environnementaux et énergétiques. L’objectif est d’intégrer dans cet éco-quartier des nouvelles technologies tout en développant de nouveaux modes de construction avec un bilan neutre en carbone. Le futur sera vert !
Quel est le but ?
Avec ce projet, l’objectif de Jaguar Network est avant tout de créer un hub pour les entreprises du numérique en mettant à leur disposition des locaux adaptés et « des outils et services au plus bas prix » assure Polizzi.
Outre la participation au rayonnement marseillais, pour Kévin Polizzi, ce projet, c’est aussi un moyen de créer de l’emploi. Environ 1000 emplois directs et 2500 emplois indirects sont prévus à court-terme. Financièrement, Jaguar Network devrait investir 100 millions d’euros dans ce projet. Ils seront épaulés par leurs différents partenaires financiers, notamment le CIC.
Pour lancer la construction de ce projet, Jaguar Network attend l’accord du préfet. Une fois cela fait, il faudra commencer par démolir les bâtiments déjà existants sur le lieu dont la superficie s’élève à 9.294 m2 et qui regroupent principalement des anciens entrepôts de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille. Cela devrait prendre environ deux ans.
Kevin Polizzi n’a pas seulement l’objectif d’implanter ce genre de projet à Marseille et réfléchit actuellement pour développer à Aix-en-Provence, Istres et Aubagne des déclinaisons de Quanta, l’actuel siège social de Jaguar Network. Tous ces complexes seront reliés entre eux par la fibre ! Le début d’une Silicon Valley à la provençale ?
On entrevoit des terrasses végétalisées. C’est bien. Mais ne pourraient-elles pas devenir agricoles, pour associer le petit commerce alimentation / restauration local à cet ambitieux projet ?