Une édition plus précoce en 2024 à cause des Jeux Olympiques
24ème lever de rideau pour un festival, événement majeur de l’été à Marseille, qui célèbrent un jazz
bien calé sur son époque. Et oui, n’en déplaise à quelques-uns, le jazz est une musique
d’aujourd’hui. Il a, comme le disait Alex Dutilh, « les rides de ses héros et le sourire juvénile de ceux
qui regardent le futur droit dans les yeux ». En cette année olympique, le Festival, labellisé
Olympiades culturelles, a avancé ses dates, il se déroule du 30 juin au 13 juillet. Fidèle à son format
voyageur, il trace un parcours dans des lieux emblématiques de la Ville de Marseille, le Théâtre de la
Sucrière, le Toit terrasse de la Friche la Belle de Mai, le Centre de la Vieille Charité, la cours du Palais
Carli et bien sûr les Jardins du Palais Longchamp. Une géographie qui permet d’offrir un panorama
artistique élargi pour des publics avides de culture et de musique.
Ils étaient près de 30 000 en 2023, représentant la diversité des générations, des provenances et des
goûts. Ils trouvent dans les propositions des artistes du Festival toutes les tonalités et les couleurs
d’une musique jouée en live. Car c’est bien de cela dont il s’agit, au contraire des grands
rassemblements qui tendent même parfois vers des sessions d’écoute sans musiciens, le Jazz est le
territoire des musiciennes et des musiciens, des instruments, des rythmes et des sons, directement
produits par la vibration humaine. La musique Jazz se vit en live ! C’est la magie du Marseille Jazz
des cinq continents qui compose avec le présent, tricote l’instant avec le durable. Dans ces
moments, artistes et publics ne font qu’un, ils échangent, ils s’accordent et chacun repart de son côté
avec un peu plus de vivant que quand il est arrivé. Attendons-nous à accueillir aussi toutes celles et
ceux qui seront à Marseille en cet été olympique !
Les artistes du Festival construisent un récit qui parle du monde de la soirée d’ouverture où l’on
pourra se connecter aux esprits de la musique grâce à deux solos de Gildaa, la révélation scénique
de l’année, et Omar Sosa, le pianiste cubain. Puis une soirée « Jazz de Ouf » sur le toit terrasse de la
Friche avec deux formations qui emmènent à un train d’enfer, toute la nouvelle scène de jazz en
France : Leon Phal, saxophoniste inspiré et BadaBada un combo ébouriffant !
Quatre soirées dans la cour de la Vieille Charité, pour un véritable tour du monde de la bonne
musique. Quatre univers artistiques bien complémentaires, avec le Jazz de Kyle Eastwood qui invite
pour l’occasion la jazzwoman Robin McKelle, Mayra Andrade et son itinéraire unique des chants du
Cap vert, la grande virtuosité du guitariste andalou Vicente Amigo, et un « all star » de musiciens
parmi les plus créatifs de la scène actuelle, Peirani, Parisien, Segal et Sissoko. Les Egarés, fusion
vivifiante, leurs univers respectifs font tomber toutes les frontières et nous offrent un paysage libre et
foisonnant. Chacune de ces soirées sera ouvert par une formation issue de la scène marseillaise et de
la class Jazz.
Des stars internationales au Palais Longchamp
Enfin le Palais Longchamp qui accueille deux grandes artistes de la scène américaine, toutes deux
ont traversés des tempêtes créatives. Elles reviennent avec leur talent intact et le meilleur de leur art.
Meshell Ndegeocello, tout juste couronnée d’un Grammy award pour son album paru chez Blue
note, incarne la neosoul puissante, quand Cat Power s’empare du répertoire immense de Bob Dylan
et le plonge dans un folk aux couleurs du blues et de la soul.
Soirée de fête avec Keziah Jones, infatigable ambassadeur de la soul nigériane, il partage la scène
avec deux figures de la nouvelle génération, Madison Mac Ferrin étonnante dans son electrojazz
lyrique et le crooner José James dont le dernier album le place au sommet de son art.
Gregory Privat ouvre la soirée du 12 juillet avec son trio, tout juste auréolé de son Grand prix de
l’académie du Jazz, les influences des Antilles sont fondues dans une musique d’une grande
dimension. Il précède la star internationale du Jazz Vocal, Gregory Porter, qui a franchi les frontières
du Jazz et de la soul pour toucher au-delà des styles le cœur et l’âme d’un public rajeuni partout sur la
planète.
La séquence se termine à Longchamp avec une soirée composée autour de la bienveillance poétique,
une certaine mélancolie, de celle qui nous laisse au petit matin sur la piste de danse, déboussolé et
heureux. Le folk tendre et élégant de Marion Rampal, la fougue ultramarine de David Walters et
l’histoire de Cuba et de toutes ses musiques avec le pianiste hors pairs Roberto Fonseca.
Jazz club 222 : Nous poursuivons notre exploration du jazz émergent en lien avec le Conservatoire
Pierre Barbizet dans le mode du JazzClub. Cette année verra la rencontre exceptionnelle entre les
musiciens du collectif Révérence d’Atlanta mené par le saxophoniste Kebbi Williams avec les
musiciens de Marseille. Ces échanges de pratiques et de musique sont les prémisses d’une aventure
à plus long terme. Raphael Imbert est au pilotage artistique de ce projet avec le soutien de la Villa
Albertine.
Un Festival engagé
Certes la période que nous vivons est troublée, nous la traverserons en utilisant nos atouts ; une
volonté de rassembler, de construire des passerelles quand d’autres font des murs, volonté de faire
entendre la musique de la diversité quand certains ne veulent entendre que le son de leur voix. Notre
modèle de festival adapte sa forme au monde d’aujourd’hui, sans s’éloigner de sa ligne artistique. il
déplace son centre de gravité avec des ponts ouverts dans plusieurs directions.
- Les formations dans toutes les dimensions d’un projet comme le nôtre artistique, technique,
management et aussi la déclinaison des bonnes pratiques et la transformation des usages, en
termes de développement durable (traitements des déchets, zéro plastique, circuits courts..)
et aussi de lutte contre les discriminations et les Violences Sexuelles et sexistes, l’équilibre
homme/femme. - Nous avons depuis longtemps aussi mis en place des process pour favoriser l’accessibilité.
Cette année nous avons initié une démarche de concertation sur les nouvelles orientations qui
peuvent être mises en place sur un Festival comme le nôtre pour les personnes en situation
de handicap. - Nos dispositifs EAC d’éducation artistique et culturelle se développent, se structurent et se
déploient sur l’ensemble des arrondissements de Marseille. Les chiffres : sur l’année scolaire
2023-2024, ce sont plus de 2 000 enfants de 21 écoles, 2 collèges, sur 6 projets, avec 19
artistes, 5 médiatrices, 1 stagiaire qui participent. Ainsi depuis 3 ans, ce sont plus de 8 000
enfants qui ont rencontré le Jazz dans leurs écoles sur des temps scolaires. Ces projets sont
l’œuvre d’une étroite collaboration de l’équipe du Festival, les enseignant.e.s et les artistes qui
sont au cœur de ces actions.
Chez nous la transformation est en cours, il s’agit d’une dynamique qui ne s’arrêtera que si elle n’est
plus partagée. C’est la participation coordonnée de chacune et chacun, les institutions, les publics, les
partenaires culturels, les mécènes, les prestataires, les médias, toutes et tous autour des artistes qui
assure la dynamique. Bien sûr la culture c’est pour toutes et tous mais c’est surtout par toutes et tous.
Marseille Jazz des cinq continents est un Festival engagé dans la cité pour favoriser l’en
commun, partager la connaissance des cultures et des peuples, inciter à la pratique des arts.
Marseille jazz des cinq continents est conçu pour être un espace de bien-être – un lieu de rencontre,
de plaisir, en compagnie les uns des autres et de la musique que nous aimons tous. Nous cherchons
à développer un espace plus sûr, un espace dans lequel toutes les personnes se sentent valorisées et respectées. En tant que tel, et conformément à nos engagements, nous avons une politique de tolérance zéro pour le harcèlement de toute nature. Nous soutenons le traitement équitable de toutes les personnes, quelles que soient leurs diverses identités.
Billetterie et infos : ici