Ce week-end, nous vous emmenons un peu plus loin sur la côte pour une balade à la découverte de l’une des stations balnéaires les plus connues du département du Var : Sanary-sur-Mer !
Comment se rendre à Sanary-sur-Mer depuis Marseille ?
Pour aller visiter Sanary-sur-Mer depuis Marseille, deux options s’offrent à vous : le train ou la voiture. Sanary-sur-Mer se trouve à une cinquantaine de kilomètres de Marseille.
En voiture il faudra emprunter l’autoroute A50 jusqu’à la sortie « Ollioules ». Depuis la sortie d’autoroute, engagez-vous sur la route de Sanary puis sur la route de la Gare pour rejoindre le centre-ville de Sanary-sur-Mer. Attention ! Trouver une place en dehors d’un parking payant une fois sur place risque d’être compliqué.
En train il faudra emprunter la ligne TER entre Marseille Saint-Charles, Toulon et Hyères. Pour se rendre à Sanary, il faut descendre à la gare Ollioules – Sanary-sur-Mer. Attention, la gare ne se trouve pas en plein centre-ville de Sanary. Pour rejoindre le centre-ville, il faudra emprunter le circuit 3 de la navette Colombus qui relie la gare au centre-ville de Sanary pour 0,50 centime.
Le vieux centre de Sanary-sur-Mer
Une fois arrivé à Sanary-sur-Mer, prenez le temps de vous promener dans les petites rues du vieux centre. Le vieux centre de Sanary-sur-Mer semble hors du temps. Les ruelles sont typiques de l’architecture provençale et reflètent le charme et la douceur de vivre de la culture provençale. Elles sont entièrement piétonnes et permettent de rejoindre différentes placettes arborées où il fait bon vivre. Vous pourrez apercevoir dans le centre-ville de Sanary de jolies façades aux couleurs chatoyantes. Les ruelles du vieux centre sont très animées : vous y trouverez de nombreux commerces, des petites boutiques d’artisanat ainsi que plusieurs galeries d’art !
Le port
Au cœur du village, après votre balade, vous n’aurez aucun mal à tomber sur le port de Sanary. Le port de Sanary, typiquement provençal est régulièrement classé parmi les plus beaux ports de France. Ce port abrite une flotte assez importante de barquettes provençales.
À Sanary, les habitants les appellent « Pointus ». D’origine très ancienne, ces petits bateaux servaient pour la pêche au trémail (avec un filet) ou à la palangrotte (la pêche avec une ligne de fond). Ces bateaux se classent au titre des Monuments Historiques et ont reçu le label « Bateaux d’Intérêt Patrimonial » de la Fondation du Patrimoine Maritime et Fluvial. Sur la centaine de Pointus que vous pourrez découvrir dans le port du Sanary, 35 ont été classés d’Intérêt Patrimoniaux et 3 sont classés Monuments Historiques ! Les pêcheurs utilisent toujours ces pointus pour aller pêcher. À leur retour, ils vendent leur poisson tous les matins sur le marché aux poissons de Sanary.
Le premier quai du port de Sanary est construit vers le XVIe siècle. Néanmoins, le port ne se développe pas tout de suite car il est peu profond. Il faudra attendre la fin du XVIIe siècle pour qu’il soit désenvasé et que le commerce maritime puisse vraiment commencer à Sanary-sur-Mer. Le port de la commune s’affirme comme port de commerce et port de guerre.
Après 1860, les activités maritimes vont commencer à décliner à cause de l’arrivée du train et de la concurrence d’autres ports de la région. En 1867, le maire Michel Pacha décide de faire du port de Sanary un port de plaisance. Il organise pour la première fois des courses nautiques en rade de la ville. C’est la première édition des « régates de Saint-Nazaire », une course de Pointus. Aujourd’hui, cette course existe toujours sous le nom de « Virée de Saint-Nazaire » en hommage à celle qu’avait créé le maire. Le nom Saint-Nazaire fait référence au nom que la commune portait jusqu’en 1890. En provençal, « Sanàri » signifie « Saint-Nazaire ».
L’église Saint-Nazaire
Chemin faisant sur le port, arrêtez-vous un moment sur la place Michel Pacha. Vous apercevrez l’église Saint-Nazaire face à vous.
En 1570, constatant l’accroissement de la population du bourg, les habitants décident de construire une église à l’emplacement d’un ancien prieuré. Cette église est dédiée à Saint-Nazaire. Jusque-là, le hameau de Saint-Nazaire dépendait de la paroisse. En 1570, c’est le début d’une véritable vie religieuse indépendante. Le 26 juillet 1650, les reliques de Saint-Nazaire arrivent au bourg avec une grande cérémonie.
À la fin du XIXe siècle, le maire Michel Pacha décide d’offrir à la ville une nouvelle église. Cette église se construit selon les plans de l’architecte Paul Page à l’emplacement de la première église. Cette nouvelle église est bénie le 31 juillet 1892.
L’édifice est d’inspiration néo-byzantine avec un plan en croix latine. À l’intérieur de l’église se trouvent de nombreuses fresques de style orthodoxe réalisées en 2009 par l’artiste Jean-Baptiste Garrigou. En 2009, un grand orgue fabriqué par le facteur d’orgue Pascal Quoirin est également installé.
La Tour Romane de Sanary
Après avoir admiré l’église, continuez votre chemin vers la droite sur le quai du Port. Vous pourrez contempler la Tour Romane de Sanary qui se dresse derrière l’hôtel de la Tour. La Tour Romane de Sanary se trouve au bout du port, sur la place de la Tour. Elle mesure 21 mètres de haut et 8 mètres de côté. Cette tour fortifiée érigée vers 1300 est à l’origine du développement du bourg de Saint-Nazaire qui dépendait de la commune d’Ollioules. Jusqu’en 1536, la fonction de la Tour était militaire : elle servait à défendre le petit bourg contre les attaques maritimes.
À partir du XVIe siècle, la tour sert de prison. Toutefois, les canons sont toujours présents et en état de marche. En 1990, la commune décide de réhabiliter la tour pour l’ouvrir au public. Depuis 1994, elle abrite le musée de la plongée autonome Frédéric-Dumas qui porte le nom d’un pionnier de la plongée sous-marine. Ce musée abrite une collection d’objets anciens liés à la mer légués au musée par la famille Dumas.
La Tour Romane est également une étape incontournable si vous vous rendez à Sanary-sur-Mer pour son magnifique panorama sur la ville de Sanary et la côte. Il est en effet possible de monter sur la terrasse extérieure de la tour pour admirer la vue. L’entrée est libre et la visite est entièrement gratuite !
La montée des Oratoires
Après avoir admiré le joli panorama qui s’offre à vous depuis la terrasse de la Tour Romane, redescendez sur le port pour vous rendre sur la montée des Oratoires. Depuis la place de la Tour, engagez-vous sur le quai Marie Esmenard. Lorsque le quai Marie Esmenard devient le quai Wilson, continuez votre chemin. Tournez à droite sur le boulevard Courbet. À l’intersection avec la Rue Lauzet Ainé, tournez à gauche pour continuer sur le boulevard Courbet. Vous arriverez bientôt sur la Montée des Oratoires.
La montée des Oratoires vous emmène depuis le port jusqu’à la chapelle Notre-Dame de Pitié. Ce petit chemin a l’avantage d’offrir de jolis points de vue sur Sanary et ses environs. Elle se nomme ainsi en référence aux différents oratoires qui s’y trouvent. Parmi ces différents oratoires, il y en a un dédié à la Vierge Marie et un autre à Saint-Michel. Vous y trouverez également un chemin de croix installé en 2001 dont la dernière étape est la chapelle Notre-Dame de Pitié. Les douze stations du chemin de Croix ont été réalisées en pierre de Cassis. Elles font 2 mètres 30 de haut.
La Chapelle Notre-Dame de Pitié
Arrivé au sommet de la montée des Oratoires, vous pourrez contempler la chapelle Notre-Dame de Pitié. Cette chapelle est construite en 1560. À l’origine, c’était un ermite qui habitait la chapelle. Il devait entretenir la chapelle et devait sonner la cloche en cas d’intempéries pour faciliter le retour des bateaux au port. Il devait également avertir le village en cas d’arrivée de bateaux ennemis.
En 1707, un poste de garde s’installe dans la chapelle puis en 1720, une infirmerie. Elle accueille les pestiférés. En 1870, la chapelle sert de lieu de repos pour les blessés de la guerre franco prussienne. Elle est vendue comme un bien national en 1793. En 1805, la chapelle redevient un lieu de culte. Elle appartient à la commune de Sanary depuis 1905. De nombreux ex-voto faisant référence à la mer se trouvent à l’intérieur. D’autres se rapportent à des évènements tragiques. Il y en a notamment un qui fait référence à l’explosion d’un train de voyageurs et de munitions sur le pont du grand Vallat à Bandol. La chapelle bénéficie d’une restauration en 2008.
La Plage de Portissol
Depuis la chapelle, engagez-vous sur le chemin de la Colline. Redescendez ce chemin puis tournez à droite sur l’avenue Bir Hakeim. Longez l’avenue Bir Hakeim jusqu’au croisement avec la rue Marc Sangnier. Prenez à gauche sur cette rue. Tournez ensuite à droite sur l’espace Frédéric Dumas jusqu’à ce que vous arriviez à hauteur de la plage de Portissol. La plage de Portissol et son quartier éponyme étaient autrefois le lieu d’habitation de populations grecques et romaines. Des vestiges d’habitations construites par les Gallo-Romains sont d’ailleurs encore visibles à quelques mètres du rivage.
La plage de Portissol est l’une des plus belles plages de la côte Varoise. Très convoitée l’été, elle offre une vue imprenable sur le coucher de soleil. Frédéric Dumas avait l’habitude de s’y rendre étant jeune. C’est sur cette plage que le plongeur s’est initié à la nage, à la chasse et à l’archéologie. C’est également dans le quartier de Portissol que l’explorateur Jean-Yves Cousteau possédait la Villa Baobab dans laquelle il a mis au point son appareil respiratoire en eaux profondes. Il s’était également réfugié dans cette villa pendant la Seconde Guerre Mondiale pour échapper aux nazis.
La plage Portissol et le quartier avoisinant jouissent d’un magnifique cadre. 3 restaurants se trouvent non loin de la plage et permettent de profiter d’une jolie vue sur la baie.
La plage de Portissol est la dernière étape de notre promenade. Profitez d’un petit moment de détente avant de revenir vers le centre-ville de Sanary-sur-Mer.