Les raisons du manque de piscine à Marseille
On peut se demander, pourquoi Marseille n’est pas la ville la mieux équipée de France en terme de piscine?
Une ville qui brille par son cercle des nageurs, un club hébergeant de grands nageurs français, tels que Fabien Gilot, Frédérick Bousquet ou Laure Manaudou. Ainsi qu’une équipe de Water-polo, qui a remporté plus de 30 titres de champion de France.
Comment se fait-il que Marseille soit une si mauvaise élève ?
Certains diront que la présence de la mer freine le projet de construction de piscine, d’autre, que ça coûte cher, surtout dans une ville très endettée et qu’il y a d’autres priorités. Je suggère aux premiers d’aller se baigner aux catalans, le premier décembre et aux seconds de recenser tous les projets de construction de centres commerciaux, à Marseille, certes plus rémunérateurs, mais bien moins stimulants.
Marseille s’est aussi reposé sur ses lauriers. Suite au plan de construction de 1969, peu d’efforts ont été déployés depuis pour améliorer ou agrandir le parc aquatique de la ville.
Un projet populaire
L’apprentissage populaire de la natation ne semble pas être la priorité mais cela n’a pas toujours été le cas. Suite aux mauvais résultats des nageurs français, aux Jeux olympiques d’été de 1968, le secrétariat d’État chargé de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs lance le projet « 1000 piscines » en 1969. L’objectif est d’apprendre la natation au plus grand nombre de français. Sont construites alors à Marseille 4 piscines « Tournesol » dont 3 toujours en activités :
- Piscine Tournesol Charpentier construite en 1975 et fermée en 2009
- Piscine Tournesol Desautel construite en 1975 et rénovée en 2015
- Piscine Tournesol Frais-Vallon construite en 1975
- Piscine Tournesol de Bonneveine construite en 1970
Il existe en France 183 exemplaires des piscines tournesol. Ce type de piscine est surmonté d’une coupole qui peut être ouverte à 120°, en été, et totalement fermée en hiver.
Des équipements vieillissants
En 2008, Marseille adopte un schéma directeur des piscines visant à rénover, réhabiliter, voir créer 10 piscines parmi lesquels la création de 4 sites aquatiques multi-bassins. L’AGAM (Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise) en charge de la création de ce schéma directeur, publie ses conclusions en 2007 servant de ligne directrice pour la rénovation du parc aquatique marseillais.
- 5 piscines (Bonneveine, Vallier, La grainière, Château Gombert et Saint-joseph-les micocouliers) doivent devenir des piscines de référence c’est à dire prévoir des nocturnes et ouvrir le dimanche.
- 2 piscines (Desautel et Busserine) doivent se spécialiser (clubs scolaires et animations)
- 2 piscines (La Martine et Charpentier) doivent se transformer en piscine d’été. La piscine tournesol Charpentier sera finalement reconvertie en gymnase.
- La piscine de château Gombert sera couverte.
- 2 piscines (La valentine, piscine du bois Luzy) seront cédées au privé ou aux associations.
- La piscine Pont de Vivaux doit être supprimée ou spécialisée.
- On parle alors aussi de l’opportunité de créer un établissement sur le secteur Euroméditérranée et la création d’un pole aquatique (en dehors de Luminy) dans le secteur sud.
Sept ans plus tard, on se rend compte que le projet de départ n’a pas été suivi.
Alors qu’en est il aujourd’hui ? Marseille capitale du sport 2017 va t’elle faire changer les choses ?
Les projets futurs
Marseille souhaite se doter de 3 parcs aquatiques, un premier sur l’ancien site de Luminy, le second comme prévu depuis 2008 sur le secteur Euro-méditerranéenne et le troisième sur l’ancien site de Malpassé actuellement fermé.
Malheureusement ces projets n’en sont encore qu’au stade d’étude, nous ne pouvons que souhaiter que la Mairie enverra des signaux fort, en proposant des projets populaires, accessibles à tous et qui permettrons aux marseillais de bénéficier d’installations de qualité. Nous ne pouvons qu’espérer que les constructions seront prêtes pour 2017, même si cela semble peu probable.
Pour finir sur une note positive
Les rénovations (Desautel, Vallier, Saint Joseph et Louis Armand) et les projets de rénovation futurs (Saint Charles, La Bombardière et La Castellane) témoignent de la prise en considération du problème du domaine aquatique de Marseille.
La création de 3 futurs centres aquatiques est à suivre de près.
Ils feront certainement l’objet d’annonces prochaines, Marseille rattrape son retard !