
Reprenons donc le début de l’histoire.
Comme Colin et le reste du groupe l’ont souvent expliqué par le passé, la serie des “Masses” sont nés d’une accumulation de difficultés dans leur propre vie. Mais pour cet album, il n’y avait rien de particulier.
« C’est tout à fait différent. Il y a beaucoup plus d’histoires, beaucoup plus de parties acoustiques propres, et Caro y joue un rôle important. Malgré les ‘Masses’, nous ne sommes pas vraiment un groupe de type album conceptuel, explique Colin. Nous nous contentons d’écrire et nous ne savons jamais vraiment où cela va nous mener. Dans le cas présent, une grande partie de la musique a été écrite au cours des deux ou trois dernières années, la plupart en fonction des rituels du feu que nous pratiquons dans notre pays. »
De Doorn est avant tout l’album qui révèle le plus le vrai visage d’Amenra. Leur expression la plus authentique. C’est comme si le temps, l’âge et la maturité les avaient amenés, lentement, de l’obscurité absolue de leurs débuts vers la lumière, leur avaient fait réaliser que le reflet le plus pur de notre humanité ne se trouve pas seulement dans la douleur mais aussi dans les bords qui séparent la lumière de l’obscurité. Colin, agenouillé, dos au public, hurlant dans l’obscurité, la voix étouffée par les guitares, pourrait bien commencer – littéralement ou métaphoriquement, nous le verrons – à se lever enfin et à se tourner vers son peuple, recevant ses mots tout comme cette sculpture d’arbre a reçu les mots du peuple gantois, et leur faisant écho, plus clairement, plus attentivement, parlant de l’obscurité vers la lumière. C’est la raison pour laquelle les Amenra existent et sont si essentiels en ce moment. La douleur est toujours là, mais elle n’est plus seule. « Même dans les parties les plus douces, les mots sont si… » Colin peine à trouver une description.
En savoir plus : https://espace-julien.com/agenda/amenra







- à partir de 20h00
Tarif | 27.70 € |