« Tant qu’il y aura du miel » Richard Conte, peintures, dessins, digigraphies

Richard Conte crée quotidiennement des dessins sur liasses de papier de pulpe de coton comportant 192 pages. Il y mixte toutes les techniques, de l’encre au pastel, de l’aquarelle à l’acrylique. Ces liasses sont des recherches, des propositions organisées de manière binaire qui sont souvent le point de départ de ses peintures en diptyques de grand format. Richard Conte donne figure à des formes indécidables entre l’humain et l’animal, indéfinies par l’hybridation, portant une dimension énigmatique, critique, provocatrice, oscillant entre la douceur et la cruauté.  La fable, le conte, la féérie sont portés par ses peintures où la tension tangible entre tragique et merveilleux  sourd du dessin, des couleurs fortes, pesantes, de celles iridescentes, dorées, ou des paillettes qui parsèment régulièrement son travail. Si la peinture est ancrée dans son temps, tragique, chaotique, si elle en est critique, elle est aussi porteuse de ce « tant qu’il y aura du miel » ne renonçant pas au goût de la douceur de la vie et du merveilleux.