Lorsqu’il s’agit d’être à la pointe de la modernité, les Marseillais ne sont jamais en reste. Qui aurait cru que le traditionnel pastis de Marseille pouvait avoir un second souffle au XXIe siècle ? C’est en tout cas le pari de Quentin et Gabriel, deux jeunes entrepreneurs marseillais qui ont décidé de remettre la célèbre boisson anisée au goût du jour.
Allier tradition et modernité
« Au jour d’aujourd’hui il est important d’être disruptif pour imposer un product en retail dans un écosystème. C’est pourquoi nous avons eu l‘idée d’allier tradition et modernité en brisant les codes du drink. » lance Quentin, Data analyst, Content manager, mais également CEO de l’entreprise Pastagol-e. C’est en voyant un homme qu’il ne connaissait pas, boire un pastis que lui vint l’idée : « Il était là, devant moi et il buvait tranquillement un pastis. Dans ma tête ça a fait « tilt ». »
Une boisson à la pointe de la technologie
« L’idée c’est une chose, mais la réalisation du projet est plus complexe » entonne Gabriel, Business développer, Designer UX et CTO de la jeune start-up. « Il a d’abord fallu trouver des business angels avec une première levée de fonds ». Une fois les 200K réunis, les deux jeunes talents sont passés à la réalisation concrète de la boisson. Le pastis est acheté brut à un fabricant local, puis traité directement dans leurs locaux, à Digital Mango, l’incubateur de start-ups de la Belle-de-Mai. « Le pastis brut passe dans plusieurs filtres à gluten afin de séparer totalement le liquide de la substance viscoélastique. Une fois séparé et récolté, il est ensuite revendu à une entreprise locale en circuit court où il servira d’isolant pour cuisines d’été. » révèle Quentin.
Mais ce n’est pas la seule transformation que subira le breuvage. Et c’est peut-être là que le terme de boisson 2.0 prend tout son sens : « Nous avions la volonté de nous inscrire dans une démarche durable et de commercialiser une boisson inclusive, ouverte à tous.tes. L’alcool est donc filtré et revendu à des fabricants de spiritueux. De même pour les plantes aromatiques, souvent élevées avec des pesticides, elles sont aussi filtrées et réutilisées comme engrais naturel dans un élevage de topinambours en biodynamie. » stipule Gabriel, tout en nous servant un verre de « G&Q by pastagol-e». « C’est un drink totalement compatible avec le flexitarisme, le véganisme et les hommes déconstruits » rajoute Quentin.
Un apéritif digital
En termes d’expérience client, il est vrai que la boisson est très rafraîchissante, désaltérante et peu forte en bouche. Assez proche de la sensation que peut procurer la consommation d’eau du robinet. « L’avantage du G&Q by Pastagol-e, c’est que vous pouvez mettre 2 volumes de pastis pour 3 volumes d’eau ou inversement proportionnel. Le goût sera toujours le même, ce qui est unique dans l’écosystème des spiritueux. » articule celui qui en sortant de l’école de commerce, souhaitait ouvrir un food truck de pieds paquets.
Mais alors en quoi le pastis « G&Q by Pastagol-e » est-il connecté, nous direz-vous ? « La bouteille est reliée à 118 capteurs qui une fois reliés à votre wifi IP V6, vous permettent d’accéder à tout un tas de données telles que la température ambiante ou encore le niveau d’humidité de la pièce » témoigne celui qui rêve un jour de racheter Tesla mais qui pour le moment roule en voiture sans permis. « Un jour, on se demandera comment on faisait avant pour consommer un drink » émet-il de surcroît.
Pour le moment, le coût de production ne leur permet pas encore de vendre la bouteille à moins de 97 euros TTC, mais les deux compères travaillent déjà à développer leur business model en créant une marque de whisky, de rhum et de bière dans une démarche similaire. « Pour la bière ce ne sera pas avant 2024 car il faut en plus trouver un procédé pour filtrer les bulles », éructent-ils en cœur de bonne grâce.
En attendant n’oubliez pas de fêter ce 1er avril avec vos proches autour d’un grand verre de « G&Q by pastagol-e », et n’oubliez pas qu’aujourd’hui est aussi la journée mondiale de l’esprit critique 😉
Le meilleur projet qu’on ait pu suivre ! 😉
Peut-on suivre sa gueule de bois en ligne ?