Située au Nord de Marseille dans le 16ème arrondissement, l’Estaque est un charmant village provençal blotti au pied de la Nerthe et qui connut son heure de gloire au XIXème et XXème siècles notamment grâce à ses activités industrielles et à la pêche, qui y sont toutes deux révolues aujourd’hui. Avec son port de plaisance et ses anciennes barques de pêcheurs, ses petites maisons colorées aux toits de tuiles juxtaposées aux belles bastides anciennes et aux villas luxueuses, le Viaduc des Riaux et la colline qui le surplombe, l’Estaque possède un paysage atypique qui inspira de nombreux peintres comme Braque et Cézanne, artistes comme Zola et cinéastes comme Robert Guédiguian…
Notre ballade débute au port de l’Estaque, situé à l’extrémité nord des bassins du port de Marseille. Ce petit port de plaisance et de loisirs nautiques était autrefois un port de pêche, principalement à la sardine, qui arrêta son activité dans les années 50 avec l’industrialisation de la pêche et la disparition des sardines de la baie.
Nous poursuivons via Le Chemin des Peintres, circuit balisé qui retrace les grandes heures des peintres venus à l’Estaque. Prenez la rue Emile Doria jusqu’à la place François Malleterre où se trouve une église et où le peintre Paul Cézanne louait une petite maison. Continuez rue Jumelles puis montez la Traverse Mistral jusqu’au Chemin de la Nerthe. Prenez à gauche sur ce chemin et continuez jusqu’au n°85 : ici se trouve le Château Fallet, ancien Grand Hôtel de la Falaise qui inspira Emile Zola pour sa nouvelle « Naïs Micoulin » et qui fut immortalisé par des peintres tels que Georges Braque, Albert Marquet ou Raoul Dufy. Vous pouvez admirer le mur d’enceinte de cette bastide, témoin historique du rayonnement de l’Estaque.
Emile Zola
Si vous continuez le Chemin de la Nerthe, jolie route boisée parsemée de pierres blanches, pendant au moins une heure, vous arriverez à la Chapelle de la Nerthe, ancien lieu de pèlerinage qui offre de beaux points de vue sur le littoral et la rade de Marseille. Celle-ci était appelée au XIème siècle « Notre-Dame de la Galline » (poule en provençal) et est symbolisée par une statue de la Vierge à l’Enfant tenant curieusement une poule sur les genoux.
Notre ballade se poursuit pourtant tout droit, suivant toujours le Chemin des Peintres, jusqu’au boulevard de la Falaise. L’architecture est révélatrice des évolutions sociales et des cohabitations étonnantes de ce quartier. Aux bastides anciennes des riches familles s’alignent les villas luxueuses et les petites maisons modestes reflétant le côté populaire de l’Estaque. Cet urbanisme chaotique a inspiré des peintres du cubisme. Par la suite, prenez la montée Antoine Castejon jusqu’au Viaduc des Riaux et observez la colline où le quartier ne s’est jamais beaucoup développé. Le viaduc et la colline sont les motifs majeurs qui ont inspiré les peintres et donné lieux à des peintures célèbres. Si vous suivez la petite rivière Riaux, vous vous retrouverez sur les collines du Vallon des Riaux où Cézanne a peint ce qu’il pensait être la maison de Pierre Puget. Dans ces collines on élève encore 300 chèvres du Rove dont le lait sert à la fabrication du fromage de brousse.
Après avoir bien entendu pris une photo, redescendez jusqu’au Jardin Sylvain Bettini, un square où se trouve une sculpture peinte avec des d’oiseaux bleus inspirés de Braque. Refaites quelques pas en direction du Port de l’Estaque, en passant devant le stade Vernazza, jusqu’au « 126 plages de l’Estaque » où se trouve la Palestine, villa de style oriental inscrite au titre des monuments historiques et qui fait partie de l’inventaire des « folies », riches maisons fantasques du littoral marseillais. Un peu plus haut se trouve la Villa Mistral, ancienne « Villa Saint-Pierre » qui était mitoyenne d’un grand Parc ombragé et du grand hôtel-restaurant Mistral où séjourna Georges Braque. Bien que cet hôtel ait aujourd’hui disparu, la villa et le jardin ont été restaurés à la mode du XIXème siècle et sont aujourd’hui des lieux culturels. Un peu plus loin, vous pouvez vous rendre par curiosité à la rue de la Lucrèce: elle est si étroite que deux hommes ne peuvent s’y croiser.
Avant de poursuivre cette ballade pourquoi ne pas faire une pause gourmande à l’un des nombreux kiosques à panisses et chichis Fregi situés le long du front de mer ? Les panisses sont des beignets à la farine de pois chiche et à l’huile d’olive généralement servis à l’apéritif et qui font fureur à Marseille. En version sucrée, ce sont les chichis Fregi, petits beignets en forme de boudins cannelés, fabriqués avec de la farine de blé et des œufs, puis roulés dans le sucre. Car vous ne pouvez résolument pas partir sans avoir goûté ces spécialités !
Pour finir cette ballade, prenez vers l’Ouest vers les plages de Corbières. L’ancienne plage de l’Estaque ayant été transformée en port de plaisance, trois plages ont été aménagées sur la route du Rove pour la baignade. À proximité de ce lieu charmant qui convient très bien aux enfants, se trouve la base nautique de Corbières qui accueille les amateurs de voile et le Jardin de Corbières. Et pour ceux qui préfèrent se cultiver, rendez-vous un peu plus loin sur la route du Rove à la fondation Monticelli, un musée consacré au peintre Adolphe Monticelli. Ce fortin est un ancien bâtiment réhabilité qui permettait au XIXème siècle à la Marine de surveiller les entrées et les sorties des bateaux.
- Goûter aux panisses et chichis frégi !
- Flâner dans les ruelles.
- Une randonnée d'une heure jusqu'à la chapelle de la Nerthe.
- Baignade aux plages de Corbières.
Bonjour,
Nous recherchons une place en cale sèche d Octobre à Mai pour un catamaran de 13,30×6,60m.
Quel est le tarif ? Merci
Bonjour,
Je suis propriétaire d’un bateau à moteur de 11.5 sur 3.95m et je cherche une place de port près de Marseille. Avez-vous des places libres et quelles seraient les conditions annuelles?
Bien à vous,
Frederic Leleux