Alger 2035

Avec Halim Faïdi, François Dumasy et Nabil Djedouani.

Quels usages du patrimoine dans le contexte actuel de l’Algérie ? Comment caractérise-t-on et représente-t-on le territoire algérien à l’ère des nouveaux plans d’aménagement et d’urbanisme ?

À partir de 1860, après les destructions urbaines du temps de la conquête, le pouvoir colonial en place en Algérie transforme et réaménage « à la française » un territoire dont il vante par ailleurs les attraits en métropole. Pour attirer les investisseurs et dynamiser l’économie locale, de grands chantiers de construction sont lancés : refonte des principaux centres urbains (Alger, Constantine, Oran, etc.) ponctués d’importants monuments publics, développement des infrastructures de transport (ports sur la côte, ponts et chemins de fer dans l’arrière-pays)… Ce modernisme à l’occidentale, parcouru de réminiscences néo-mauresques, modèle durablement le visage de la colonie. Qu’en advient-il aujourd’hui ? 

De la Grande Poste, bâtiment emblématique d’Alger, au monument aux morts du Pavois, dissimulé depuis 1978 sous un coffrage en béton, artefacts et photographies aident à la mise en perspective de la réception et des usages du patrimoine colonial urbain en Algérie aujourd’hui.

Rendez-vous au forum pour une introduction à la thématique de la soirée, suivie d’une présentation des objets exposés dans la vitrine, d’une la table ronde et d’une performance artistique de Nabil Djedouani mêlant textes, musiques et images d’archives pour un voyage dans le Alger des utopies urbaines.