BEAUTY & THE BEAST – Something New

Depuis 2011, Beauty And The Beast a étonné et séduit le public exigeant du New Morning à Paris, bluffé celui du Swamp Blues Festival, du festival Jazz à Vienne et du Festiblues de Montréal (Québec). Ils ont raflé pas moins de 5 récompenses aux festivals de Cahors et Blues sur Seine. Leur secret ? Un répertoire éclectique tantôt folk, blues ou jazzy, une maîtrise parfaite de multiples instruments à cordes et une énergie contagieuse à laquelle on ne peut résister.

Beauty And The Beast est né d’une complicité musicale entre La Belle (Roxane Arnal), jeune pousse surdouée d’à peine 20 ans qui s’amusait à repiquer les solos de Clapton quand elle n’en avait que 14 et la Bête (Michel Ghuzel), vieux loup expérimenté de 30 ans son ainé, grand fan de Dock Watson, Merle Travis, Robben Ford et d’un certain Dan Hicks qu’il affectionne particulièrement pour “son swing à la sauce West Coast”.

Non seulement ces deux bosseurs acharnés maîtrisent parfaitement leurs instruments – guitare, contrebasse, mandoline, ukulele, percussions, harmonica – mais leur plus grande force est d’avoir su intégrer les meilleurs ingredients du blues, de la country, du swing et de la folk dans un cocktail musical très personnel et délicieusement rafraichisssant.

Cette spontanéité on la doit aussi au fait que l’album a été enregistré en une semaine et dans les conditions de la scène sous la direction artistique de l’excellent musicien-compositeur-arrangeur David Lewis (Paris Combo, Lokua Kanza, Manu Dibango, Carla Bruni…) qui a su mettre en valeur le talent de ces deux compositeurs.

Quand aux textes en français ou anglais, souvent remplis d’humour mais pas que, la belle et la bête nous en ont révélé leurs sources d’inspiration : les histoires d’amour un peu bancales (Rappelle-toi de moi, J’me casse) ou déjantées façon Boris Vian (Chanson Lunatique, On est bien quand on fait rien), la vie, ses joies, ses drames (Cousin, From The Cradle to The Grave, Birds Are Singing), les destins marquants comme dans le film “Into The Wild”, point de depart du titre “Sitting on The Way”.

Au final, qu’avons-nous ? Sans aucun doute l’un des meilleurs albums de l’été 2017 mais comme il parait que les titres du prochain sont déjà écrits, parions sur une longue et fructueuse carrière pour Beauty And The Beast.