Cançons Traversièras / Pas]satge

Tant que li Siam

Marie-Madeleine Martinet – Voix, pandeiro, sagattes
Audrey Peinado – Voix, percussions
Mario Leccia – Voix, zarb, daf, tamburello
Aurélien Sausy – Voix, percussion

Cançons Traversièras évoque celles et ceux qui ont suivi des chemins de traverse, depuis les flancs du géant de Provence en descendant par les rives avignonnaises du Rhône jusqu’au delta camarguais.

Micoulau Sabòli, Folco di Baroncelli, Enrieto Dibon « Farfantello », Marcel Faraud, autant de figures marquantes ou visionnaires qui, chacune à leur époque, ont porté la parole d’une Provence libre et rebelle, consciente de son histoire et de son héritage, désireuse de s’ouvrir au monde, et ont fait entendre dans leur langue maternelle une voix bien différente de celle à laquelle les stéréotypes réduisent les méridionaux.

Il s’agira pour le groupe, de se pencher sur l’œuvre laissée derrière eux par « ces poètes en marge », de prendre humblement leur suite dans l’écriture en s’inspirant des histoires de personnalités locales qui, sans avoir rien écrit, transmettent une poésie particulière, celle de leur regard sur le monde. Puis de concevoir la musique qui fera de ces textes des chansons.

Empruntant les histoires des atypiques, bandits poètes, femmes rebelles, à contre-courant dans leur époque ou leurs groupes sociaux, Cançons Traversièras est le chant des terres, des luttes, des fraternités, qui fait des différences et des particularités une source de poésie.

Pas]satge

Une création portée par Tant que li Siam, polyphonies du Ventoux, autour des rites de fête et de célébration qui ont persisté en Provence, changeant de peau au cours de l’histoire. Souvent absorbés par la chrétienté, puis par la société de consommation, certaines fêtes nous donnent encore l’occasion de porter la voix, de revendiquer une vision du monde, de célébrer les passages.

Goûtons à l’origine des fêtes où se mêlent la course du soleil, les divinités de la nature, la quête du sens et des sens, là où se marient les puissances de la vie et de la mort. Deux portes qui demeurent à nos yeux un mystère impénétrable.

Du solstice à Noël, des dionysies au Carnaval, des fêtes de la fertilité à la Saint Jean… Renouons avec les chants de la terre, avec nos puissances fécondes et créatrices afin de nous préserver de la « panique de Pan », cette terreur soudaine qui domine le raisonnement et qui fait perdre leur humanité aux guerriers.