Journal d’une estrangère à Marseille – Les cinémas marseillais

CinémaDécouverte Journal d’une estrangère à Marseille – Les cinémas marseillais

Emmitouflée dans ma doudoune, je n’ai pas tellement le cœur de braver les températures polaires qui assaillent la belle Massilia en ce début d’année. C’est que l’estrangère n’est pas une exploratrice de l’extrême, après tout. Un fauteuil douillet, une couette moelleuse, une tasse de thé et un bon film suffisent à combler ma soif de découverte. Lorsque j’habitais dans le nord (bien au dessus d’Avignon) mon activité principale consistait d’ailleurs à me rendre au cinéma. A Marseille il y en a une quinzaine, ça tombe bien.

J’ai d’abord découvert Plan de Campagne et Les 3 Palmes, les « gros cinémas », parfaits pour les films à sensation et les amateurs de version française. Ecrans géants, pop-corn, fauteuils 5 étoiles, parking gratuit, que demander de plus ? Quelques séances en version originale, peut-être. « Eh Oh ! On va pas au cinéma pour lire, hein ! ». Et bien pour moi, marseillais, regarder une VF serait un peu comme écouter un album de Beyonce dont les paroles auraient été traduites en français et chantées par Louane… Je me retranche donc sur des salles plus propices à la VO.

Le Gyptis et l’Alhambra seraient sans doute mes résidences secondaires si les lieux m’étaient accessibles plus rapidement à pied ou en transport (parce que la voiture, à Marseille…). Salle de théâtre durant plus de 30 ans, le Gyptis est revenu à ses origines de salle de cinéma pile pour mon arrivée dans le sud. Leur programmation riche, variée, thématique, souvent éducative ou engagée à de quoi satisfaire beaucoup de mes envies, y compris celle de voir des films restés peu de temps à l’affiche ailleurs et que j’aurais raté. Le personnel y est particulièrement chaleureux et les tarifs proposés parmi les moins chers de Marseille. Ceux qui habitent dans le quartier de la Friche ont bien de la chance, et pour ceux qui sont plus proches des quartiers nord, l’Alhambra joue un rôle analogue.

Moi, j’habite plutôt de l’autre côté des rails. Et comme j’aime me donner bonne conscience en pensant à mon bilan carbone, je favorise les cinémas accessibles à pied. Le Prado, les Variétés, le César (actuellement en stand-by) et le Chambord sont donc mes lieux de prédilection.

Prado et Chambord proposent aussi bien films grand public que films art et essai, VF que VO (à des horaires appréciables) et cartes de fidélité qui donnent envie d’être fidèle. Etant plutôt pour la mixité, j’en ai fais mes deux centres d’accueil principaux, auxquels je piquerais bien quelques éléments de déco. Les locaux sont chaleureux, le personnel agréable – ce qui n’est pas le cas chez certains de leurs concurrents (Robert, si tu me lis…) – et les tarifs restent abordables.
J’admets qu’à côté des multiplexes on peut leur trouver des désavantages. Leurs salles sont parfois trop petites, mal insonorisées et pas toujours à la pointe de la technologie. Je m’y sens pourtant comme chez moi, sans pour autant me permettre de parler tout haut pendant les films.

Suite à ses aventures tumultueuses avec la justice (pas facile, le passé de hardeur !), les Variétés prend quant à lui un nouveau souffle tout en conservant son identité. La programmation d’ordinaire assez pointue s’ouvre à un public plus large mais persiste à proposer des exclusivités. Petit bonus bonté : il est avec le Gyptis le seul cinéma à proposer une réduction demandeurs d’emploi. Je ne dois donc pas être la seule à particulièrement apprécier l’image de cette superbe enseigne rose qui continue d’illuminer la Canebière. Ne me reste plus qu’à souhaiter le même avenir au César, en espérant qu’il me permette toujours d’accéder à ses films rares et précieux.

Si le Pathé Madeleine – dont l’avantage est la proximité et l’accès facile en tramway – ne fait pas partie de mon quatuor gagnant, c’est parce qu’il n’arrive que rarement à me faire oublier ses tarifs démesurés, pour des salles qui m’amènent parfois à sérieusement reconsidérer ma cinéphilie. Il est néanmoins le seul cinéma de Marseille (voire de la région) à diffuser certains blockbusters en version originale et à proposer chaque mois une soirée spéciale organisée autour d’un film culte. Et pour ça, je le remercie. Ça coûte toujours moins cher qu’un aller-retour pour le Gaumont de Montpellier.

Avec tous ces cinémas qui ont chacun leurs particularités (bien que je ne les ai pas tous cité) une chose est certaine : je ne m’ennuie pas pendant les périodes de grand froid à Marseille. S’il me tarde d’aller de nouveau parcourir la ville à la découverte de ses secrets, mes aventures peuvent en attendant se poursuivre grâce au grand écran. En ce moment, je savoure le cinéma du monde avec les cycles proposés par le Mucem ainsi que le grand cinéma classique de la cinémathèque.

Auteur de l'article :
Laure Prignet
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1 Commentaire

  1. WELTER

    bons commentaires sur ces cinémas et belles photos. Du coup je regrette de ne pas habiter Marseille pour avoir autant de choix.

    Réponse

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