Après la résurrection du tramway 50 ans plus tard, l’ascenseur reliant La Bonne Mère au Vieux-Port pourrait faire son grand retour sous forme de téléphérique.
Un projet en discussion
La construction d’un téléphérique reliant la Bonne Mère et le Vieux-Port de Marseille avait fait l’objet d’un appel à projet en 2013 auprès de la municipalité. Souvent remis sur la table, aucune décision n’a été arrêtée à ce jour.
Ce téléphérique répondrait au besoin de désengorgement des ruelles menant à la basilique depuis le Vieux-Port en reliant le fort Saint-Nicolas au parking de Notre-Dame de la Garde. Il jouerait de ce fait un rôle majeur dans le tourisme à Marseille, la basilique accueillant près de 2 millions de touristes par an ! Contrairement à la voiture, ce moyen de transport peu gourmand en consommation permettrait de faire des économies et de réduire la pollution. De plus, ce projet est parfaitement réalisable sachant qu’un kilomètre de transport par câble coûte deux fois moins cher qu’un kilomètre de tramway.
Le choix du type de construction (Téléphérique, funiculaire ou projet de passerelle) sera fait avant 2020.
Retour un demi-siècle en arrière
Il y a 50 ans, un ascenseur desservait déjà la basilique ! Ce projet imaginé par l’ingénieur Emile Maslin avait pour but de faciliter l’accès des pèlerins et citadins à Notre-Dame de la Garde, dont l’accès à pied, surtout par les chaudes journées d’été, était pénible. Associé avec l’homme d’affaire J.H. Dussaud et avec l’accord du conseil de fabrique de la basilique et du ministère de la guerre, Emile fit débuter le chantier en 1890.
Inaugurée en juillet 1892, la machine se composait d’une passerelle métallique construite par la société Eiffel et de deux cabines dont le fonctionnement reposait sur un système de remplissage hydraulique. Ni l’impressionnante pente de 80 mètres, ni le bruyant mécanisme n’effrayèrent les marseillais et l’ascenseur connut un grand succès jusqu’en 1930, transportant jusqu’à 15 000 personnes par jour !
L’avènement de l’automobile eut raison de l’ascenseur qui vit chuter sa côte de popularité en à peine 30 ans et dont le dernier voyage eut lieu le 11 septembre 1967. Aujourd’hui, le seuls moyens d’accéder à la Bonne Mère autre qu’à pattes sont les bus de la RTM et le petit train.
