Pour ta sortie de ce week-end, le Tarpin Bien te propose un itinéraire en totale ligne droite ! Il est temps de (re)découvrir les richesses bâties aux abords de l’avenue du Prado puis du boulevard Michelet !
La place Castellane
La place Castellane est un lieu de vie incontournable pour les Marseillais. Il y règne une certaine effervescence tout au long de la journée. Architecturalement, la place Castellane est surtout connue pour la fontaine Jules Cantini qui trône en son centre. Cette fontaine est bâtie par le marbrier Jules Cantini à qui elle doit son nom. Elle n’a pas été le premier monument d’envergure à siéger au milieu du rond-point de Castellane. En effet, avant c’était l’obélisque de Mazargues qui y était installé. En 1911, il a toutefois été transporté jusqu’au rond-point de Mazargues pour laisser place à la fontaine. Ce déménagement patrimonial reste à ce jour le plus spectaculaire de la ville de Marseille. En prenant quelques minutes pour admirer la fontaine Cantini, tu remarqueras une statue en haut de sa colonne. Tournée vers la mer, elle représente Marseille. Les quatre autres sculptures au pied de la colonne représentent quant à elles les trois cours d’eau de la région provençale : l’Huveaune, le Rhône, la Durance ainsi que la mer méditerranée.
L’avenue du Prado et la basilique du Sacré-Coeur
L’avenue du Prado traverse les 6 et 8e arrondissements et prolonge l’axe cours Belsunce-rue de Rome à partir de la place Castellane jusqu’au rond-point du Prado. Cette avenue a la particularité d’être construite en équerre puisqu’à partir du rond-point du Prado, elle change de direction pour rejoindre les plages. La basilique du Sacré-Coeur est construite entre 1920 et 1947 et se situe sur l’avenue du Prado, à hauteur de Périer. C’est l’œuvre de l’architecte Théo Dupoux. Celui-ci décède toutefois pendant la construction et c’est son fils Édouard qui reprendra le chantier. Elle remplace l’église Saint-Adrien et Saint-Hermès, estimée trop petite pour un quartier à l’époque en plein développement. L’église commémore entre autres le vœu fait par les échevins le 28 mai 1722, considéré comme ayant mis fin à la Peste de 1720. À l’intérieur de l’église, des vitraux représentent des scènes issues de l’épidémie de Peste, notamment ce fameux vœu ou bien monseigneur de Belsunce, évêque de Marseille se tenant debout au milieu des malades. Cette basilique a également pour objectif de commémorer les morts de la Première Guerre Mondiale. Un mémorial leur est dédié.
La cathédrale arménienne des saints traducteurs
Continue à avancer sur l’avenue du Prado. Te voilà maintenant au rond-point du Prado. A cette hauteur, nous t’invitons à faire un petit crochet, vers les plages en tournant à droite sur la partie de l’avenue qui ramène jusqu’à la statue de David. En marchant sur le trottoir de droite, tu arriveras rapidement à hauteur de la cathédrale arménienne. Impossible de louper ce bâtiment qui attise la curiosité des passants tellement son architecture contraste avec les bâtiments contemporains qui sont autour. Cette cathédrale à été construite entre 1928 et 1931 par Aram Tahtadjyan. Celui-ci en dessine les plans en reprenant les traits de construction propres aux églises arméniennes. Il s’inspire surtout du modèle de la cathédrale d’Etchmiadzine près d’Erevan, datée de 303.
Cette cathédrale marseillaise est dédiée à saint Mesrob-Machdotz et à ses disciples, inventeurs de l’alphabet arménien et traducteurs de la Bible. Si tu entres à l’intérieur, tu t’étonneras peut-être de l’absence de statues. C’est parce que l’Eglise arménienne les a bannies et admet seulement les tableaux et fresques en guise de décoration pour les lieux religieux.
Orange Vélodrome
Fais maintenant chemin inverse et retourne sur le rond-point du Prado. Direction le boulevard Michelet, trottoir de gauche. Impossible de ne pas passer devant l’Orange Vélodrome ! C’est un des monuments les plus emblématiques de Marseille et pas seulement pour les fans de football ! Construit en 1937, le stade vélodrome était comme son nom l’indique, autrefois dédié au vélo. D’autres manifestations sportives y furent peu à peu organisées comme des compétitions d’athlétisme, de boxe ou encore de rugby. Ce n’est qu’à partir de 1984, en prévision du championnat d’Europe de football que les pistes de vélo disparaissent petit à petit. Des gradins furent ensuite ajoutés. Une des tribunes est d’ailleurs surnommé Ganay en hommage à Gustave Valentin Ganay, marseillais passionné de cyclisme qui gagna plusieurs prix. Alors que le vélodrome n’existait pas encore, ce passionné de vélo s’entrainait déjà à cet emplacement sur une piste en bois.
Cité radieuse
Cher promeneur, il est maintenant temps de passer sur le côté droit du boulevard Michelet ! En marchant encore un peu, tu pourras admirer la cité radieuse. Aussi appelée « maison du Fada » par les marseillais, elle est imaginée par l’architecte Le Corbusier. Construite sur pilotis, elle fascine aujourd’hui tous les amateurs d’architecture moderne. Sur 18 étages, la cité ne compte pas moins de 337 appartements avec 23 types de configuration différents. Ces appartements sont séparés par des couloirs appelés « rues intérieures ». La particularité de la cité radieuse réside dans le fait qu’elle est construite de sorte à ce que tous les appartements soient exposés au soleil tout au long de la journée. En effet, ceux-ci sont traversants, ce qui leur permet d’avoir le soleil d’un côté le matin et de l’autre l’après-midi. L’objectif était de rendre heureux les habitants dans une ville où le soleil est si important !
L’obélisque de Mazargues
Encore un petit effort pour arriver au fameux obélisque de Mazargues ! Son architecture s’inspire directement de l’obélisque de la Concorde, à Paris. Des stèles y honorent successivement plusieurs personnalités politiques : le roi de Rome, le duc de Bordeaux et le comte d’Artois. Ces dédicaces furent toutefois effacées lors de la visite de Napoléon III à Marseille en 1860. L’obélisque de Mazargues demeure aujourd’hui un point de rendez-vous très prisé par les marseillais.
Pour revenir en centre-ville, si tu ne souhaites pas refaire à pied le chemin inverse tu peux emprunter le bus B2 qui te ramènera jusqu’à Castellane ou bien jusqu’au rond-point du Prado où tu pourras emprunter les lignes de métro.