A partir du 16 avril et jusqu’au 18 juillet, le Mucem vous fait (re)découvrir le parcours de Jean Genet, écrivain et poète rebelle majeur du XXème siècle à travers une exposition littéraire atypique dans laquelle sont réunis des pièces autour de trois périodes phares de l’écrivain.
La première salle est consacrée au Journal du voleur, livre dans lequel Genet raconte ses années de de fugues, de vol et de déliquance. Vous y trouverez une œuvre d’Ernest Pignon-Ernest qui a accepté de venir coller à l’intérieur de l’exposition un hommage au Genet des premières années (Ce qui est rare, l’artiste étant connu pour laisser ses œuvres à l’exterieur pour qu’elles se dégradent avec le temps) mais aussi des documents inédits concernant la délinquance et la désertion de Jean Genet, comme le rapport du psychiatre du fort Saint Nicolas à Marseille où Genet fut incarcéré pour désertion en 1938.
La seconde salle est elle consacrée à l’auteur de pièces de théâtre qu’a été Jean Genet au travers des Paravents, pièce majeure du XXème siècle se déroulant pendant la guerre d’Algérie et ayant déclenché de vives réactions et manifestations de l’extrême droite française.
Jean Genet gardera ensuite le silence littéraire pendant vingt-cinq ans, consacrant principalement sa vie à deux combats politiques, l’accompagnement des Black Panthers aux Etats Unis et des palestiniens. La dernière salle de l’exposition évoque ce parcours avec entre autres un reportage photo sur les camps palestiniens de Jordanie de Bruno Barbey, que Genet commenta pour la revue Zoom.
Au cœur de ces trois salles se trouve L’Homme qui marche, fameuse sculpture de Giacometti, (dont Genet dira qu’il est le seul artiste qu’il a admiré dans sa vie), comme l’exposition elle-même se trouve géographiquement au cœur du parcours de Jean Genet, au carrefour des civilisations à Marseille entre en les Prisons de Fresnes et de la Santé à Paris, l’Espagne, l’Afrique du nord, l’Amérique et le Moyen Orient.