« Quoi ? Un classement des autoroutes ? Oh, le Tarpin Bien vous avez perdu la tête ? »
Pas du tout ! Il nous semblait important de faire un point sur ces lieux de transition, certes, mais dans lesquels nous passons beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, trop de temps. Telles des failles spatio-temporelles, on y entre, fébrile, sans trop savoir quand (ni parfois où) elles vont nous recracher. Elles peuvent aussi à l’occasion être vectrices de moments sympathiques inattendus mais bienvenus lorsqu’on commence ou termine une journée de travail. Et aujourd’hui on commence par l’A507, plus connue sous le nom de L2.
La L2
Malgré sa limitation à 70km/h et sa fonction de « rocade », la L2 est officiellement une autoroute. Son petit nom à l’état civil est A507, même si tout le monde l’appelle la L2. (Liaison n°2. Le Jarret (qui n’est pas une autoroute) étant la liaison numéro 1). Le plan était de relier directement l’autoroute nord, l’A7 à l’A50 qui file vers Aubagne en évitant de traverser le centre-ville ou prendre le tunnel (payant) Prado-Carénage. La promesse est plutôt tenue, même si elle s’est fait désirer très longtemps. Imaginée dans les années 30 (!), les travaux commencent dans les années 90 puis s’arrêtent. (Les automobilistes allant vers Aubagne dans les années 2000 se souviennent du panneau « Travaux Florian, soyez prudent »… Mais quels travaux?). La L2 ouvre finalement à la circulation en 2 temps : en 2016 pour la première partie et 2018 dans sa version actuelle.
Pratique
Plus que pratique, elle est indispensable tant sa fermeture provoque le chaos dans tout Marseille comme ce fut le cas en janvier 2024 lorsqu’elle fut fermée dans les 2 sens pour cause de… panne informatique ! On dirait une blague marseillaise, genre la sardine qui bouche le Vieux-Port mais non. Cette autoroute imaginée loin dans le passé est tellement loin dans le futur qu’elle est soumise aux cyberattaques et aux bugs de mise à jour Windows.
En termes d’expérience client, la traversée de la L2 ne laisse guère de souvenirs inoubliables. Celle-ci étant couverte ou enclavée sur sa quasi-totalité. Il y a bien un peu de street art sur les murs latéraux, et c’est vrai que c’est plus sympa que des murs gris (ceux qui ne le sont pas encore le deviendront). Mais qui est déjà arrivé au travail en s’écriant : « Il y avait une œuvre incroyable sur la L2, j’aurais tellement voulu m’arrêter pour prendre une photo ! » ?
En parlant de photo, il faut aussi préciser qu’en véritable autoroute du futur la L2 est jalonnée de radars qui peuvent vous faire perdre votre permis et votre compte en banque en une seule traversée.
Bref, on l’utilise pour son côté pratique, mais on irait pas y passer le week-end avec les enfants.
Bilan
🛠️Utilité : 5/5 🚗🚗🚗🚗🚗
On se demande bien comment on faisait avant.
💦Fluidité : 3/5 🚗🚗🚗⚫⚫
À l’échelle de Marseille, on est quasiment sur des rails.
💋Volupté : 0/5 ⚫⚫⚫⚫⚫
Faut-il rappeler que lorsque la circulation est fluide, on est tanqué sur cette 3 voies à 70km/h ?
🏆Classement Général : 4e place (sur 4) 🍫
Tant attendue, la L2 remplit (enfin) son job tant que les opérateurs ne cliquent pas sur un spam . Bonne dernière, mais au pied du podium tout de même.
🛣️Petit plus : La L2 possède son propre site internet étrangement bien foutu (pour une autoroute). On y trouve toutes les infos techniques, son histoire, et tout ce qu’il y a à connaître sur la L2.
La prochaine fois, nous parlerons de l’A50, plus connue sous le nom d’Autoroute Est qui nous mène dans le Var.
📸 Photo de couverture : l2-marseille.com