« Quoi ? Un classement des autoroutes ? Oh, le Tarpin Bien vous avez perdu la tête ? »
Pas du tout ! Il nous semblait important de faire un point sur ces lieux de transition, certes, mais dans lesquels nous passons beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, trop de temps. Telles des failles spatio-temporelles, on y entre, fébrile, sans trop savoir quand (ni parfois où) elles vont nous recracher. Elles peuvent aussi à l’occasion être vectrices de moments sympathiques inattendus mais bienvenus lorsqu’on commence ou termine une journée de travail. Aujourd’hui, nous mettons sur le grill l’autoroute Est ou A50 qui nous mène à Aubagne, Bandol, Toulon, Cassis…
L’autoroute Est A50
Destinée lors de sa création en 1962 à relier Marseille à Aubagne, elle emmène maintenant les Marseillais à La Ciotat, Cassis, Bandol, Toulon mais surtout, SURTOUT, à La Valentchine ! Pour les marseillais de l’est, c’est l’autoroute d’Ikea et du cinoche. Les anciens ont connu l’âge d’or où elle était limitée à 110 km/h, fluide le matin dans le sens Marseille/Aubagne et le soir dans le sens inverse. La difficulté, pour les habitants du centre-ville est principalement d’atteindre l’entrée à Menpenti. Projet qui prend souvent plus de temps que le reste du trajet jusqu’à Aubagne. Par contre si vous la prenez le matin pour venir à Marseille et le soir pour en repartir, il faut vous attendre à attendre.
Pour ceux qui habitent de l’autre côté du Vieux-Port, vous pouvez la prendre directement à la sortie du tunnel Prado-Carénage. (Payant, alors quitte à rester coincé dans les bouchons, autant économiser 3,20 euros mais je ne parlerai pas ici des tunnels. Qui sait ? Je ferais peut-être un top 5 des tunnels.).
Un plaisir mitigé
Le paysage n’est pas désagréable, avec parfois la vue dégagée sur les collines mais on est pas non plus sur un show à l’américaine. Disons que si elle avait existé dès le début du XXe siècle, les épopées de Marcel Pagnol dans La Gloire de mon père auraient paru moins bucoliques. On aurait en revanche un autre regard sur la station Total de l’aire de La Pomme.
Maintenant, elle est limitée à 90km/h sur toute la partie marseillaise et est équipée d’un radar-tronçon, il vaut mieux pas trop jouer.
Dans le sens de l’arrivée à Marseille, elle promet une jolie vue sur la bonne mère. En particulier au moment du coucher de soleil. L’A50 vous proposera ensuite un choix entre la L2, qui vous fera paisiblement contourner le centre-ville en direction du nord ou bien de vous cracher dans un DÉDALE DE L’ENFER DESSINÉ PAR LE FILS DE SATAN avec des ronds points bizarres, des travaux, des feux rouges, des bouchons et des tunnels dont certains payants que vous ne voulez pas prendre mais dans lesquels vous vous retrouvez quand même en priant pour n’avoir pas oublié votre portefeuille et retrouver un signal GPS.
Le bilan est donc mitigé pour l’autoroute Est avec à son crédit une utilisation parfois agréable mais des contraintes qui peuvent rendre l’expérience pénible. Si vous avez prévu d’aller à Ikea, dans le Var ou en Italie je dirais oui. Si en revanche vous n’avez rien de spécial à faire dans ce coin je la déconseille.
Bilan
🛠️Utilité : 4/5 🚗🚗🚗🚗⚫
Sans elle il faudrait franchir le Garlaban à pieds à chaque fois, il faut lui reconnaître ça.
💦Fluidité : 2/5 🚗🚗⚫⚫⚫
On commence à ressentir ce qu’est le bouchon marseillais, beaucoup moins sympa que son homonyme lyonnais.
💋Volupté : 2,5/5 🚗🚗🛵⚫⚫
Faites coïncider votre retour à Marseille avec le coucher du soleil, sinon RAS à part un nid de poule au km 52.
🏆Classement Général : 3e place (sur 4) 🥉
🛣️ On peut visiter le site officiel de l’autoroute A50 ici
Pour lire notre critique de la célèbre A7 ou autoroute Nord qui comme son nom l’indique nous mène vers le froid, c’est par là ⬇️
Pour aller directement à la critique de l’A55 aussi appelée l’autoroute du plaisir, c’est par ici ⬇️
Enfin pour lire notre critique de la L2 ou A507, c’est par ici ⬇️
📸 Photo de couverture : Fr.Latreille