Avez-vous déjà entendu parler du restaurant le Femina ? Il est installé rue du Musée, en face de la célèbre quincaillerie Maison Empereur depuis 1921 ! La renommée de ce restaurant berbère n’est plus à faire à Marseille. Nous vous présentons son histoire !
L’histoire du Fémina
Aux origines du Fémina
Le Fémina, c’est une affaire de famille ! Le restaurant est fondé en 1921 par Arezki Kachetel et ses frères. Originaires de Tazrout, en Kabylie, les trois hommes sont venus à Marseille sans leurs femmes pour travailler. Au départ, ils travaillent sur le grand port maritime avant de prendre la décision d’ouvrir un restaurant de couscous et de pizzas. À l’époque, les enseignes qui servent du couscous sont quasiment inexistantes à Marseille et même en France. Baptisé « Chez kachetel », le restaurant fait découvrir le couscous berbère aux Marseillais. On y servait également des pizzas et de la paella. Depuis sa création, le restaurant est toujours resté dans la famille Kachetel. Les différentes générations se sont succédé à la direction de l’établissement. Actuellement, c’est la 4e génération de la famille Kachetel qui est à la tête du restaurant.
Le restaurant aujourd’hui
Mustapha Kachetel est l’actuel gérant du Fémina. Il est l’arrière-petit-fils du créateur du restaurant. À l’origine, il envisageait de devenir médecin. Lorsque son père tombe malade le choix est pourtant vite fait. Mustapha Kachetel décide de reprendre l’affaire familiale. C’est Mustapha Kachetel qui change le nom de l’enseigne. Chez Kachetel devient le Femina en hommage à toutes les femmes qui ont entouré les Kachetel et qui ont œuvré en cuisine pour faire vivre ce restaurant.
Aujourd’hui au Fémina, on ne sert plus ni paella ni pizzas ! La carte propose seulement des couscous préparés dans la pure tradition berbère. C’est probablement l’un des restaurants de couscous les plus célèbres de Marseille. On y sert entre 100 et 200 couscous par jour. La clientèle du Femina est très variée. Depuis qu’il est à la tête du restaurant Mustapha Kachetel accueille à sa table des habitués Marseillais, des nouveaux arrivants qui découvrent la ville et des touristes. Il a même eu l’honneur de servir quelques invités de prestige comme Nicolas Sarkozy, François Hollande ou encore l’écrivain Marseillais Jean-Claude Izzo.
Très impliqué pour faire découvrir le couscous et les traditions de son pays au reste du monde, Mustafa Kachetel participe chaque année au Festival Kouss Kouss qui célèbre le couscous dans différents lieux de Marseille à la fin du mois d’août et ce depuis 2018 !
Décoré selon la tradition berbère, le restaurant dispose d’une atmosphère chaleureuse et d’objets de vaisselle ou de décoration ramenés directement de Kabylie par la famille Kachetel !
La spécialité du Fémina : Le couscous berbère à la semoule d’orge
Les origines du couscous devenu partie intégrante de notre gastronomie
À Marseille, ville cosmopolite, la gastronomie s’est enrichie au fil du temps grâce aux différentes populations qui ont habité Marseille ! Les Grecs faisaient du kakavia, un ragoût de poissons ancêtre de la bouillabaisse, les Italiens ont amené la pizza et les Maghrébins arrivent par la mer avec le couscous ! D’ailleurs, les Marseillais apprécient tellement le couscous qu’ils lui ont créé un festival : le festival Kouss Kouss.
Le couscous est aujourd’hui un plat emblématique des pays du Maghreb (Tunisie, Algérie, Maroc, Lybie etc.) C’est plus précisément aux peuples berbères que l’on devrait l’invention du couscous. Les vestiges du premier couscoussier auraient été retrouvés au nord de la Kabylie. D’ailleurs le terme couscous vient du terme berbère « seksu ». Au Fémina, c’est dans la tradition berbère que l’on prépare le couscous avec de la semoule d’orge !
Le couscous à la semoule d’orge du Fémina
La semoule d’orge est une semoule peu habituelle pour les Occidentaux. La plupart des couscous sont fabriqués à partir de semoule de blé. La semoule d’orge est beaucoup plus légère et plus digeste que la semoule de blé. Elle a également un goût plus prononcé. La recette d’un couscous à la semoule d’orge n’est pas la même. Les légumes utilisés ne sont pas les mêmes tout comme la cuisson. La semoule d’orge est préparée sur deux jours. Dans ce restaurant vous pourrez manger des couscous à la viande (agneau, bœuf, poulet) mais aussi au poisson. Mustapha Kachetel ajoute notamment à la carte un couscous au mérou.
Il est possible de manger deux sortes de couscous au Femina : le couscous à la semoule de blé et le couscous à la semoule d’orge. Mais la spécialité du restaurant reste vraiment le couscous à la semoule d’orge que Mustapha Kachetel fait importer directement des montagnes de Kabylie.
Une semoule peu habituelle pour les Occidentaux puisque la plupart des couscous ici sont fabriqués à partir de la semoule de blé. Sur la table du Fémina on trouve les deux : la semoule d’orge et la semoule de blé.
Pour ton anniversaire, ou à ta prise de Retraite, accepteras-tu de t’y faire inviter ?
C’est beau et chaleureux, cela sent bon, c’est savoureux. Un vrai moment de plaisirs.
A t-on une idée des prix ?Sinon, cela donne envie d’y aller et de goûter le couscous à la semoule d’orge. Et je comprends mieux aujourd’hui pourquoi l’on se sent moins lourd lorsque l’on mange un couscous de cette nature.