10 évènements qui ont fait l’histoire de Marseille (Partie 2)

Histoire 10 évènements qui ont fait l’histoire de Marseille (Partie 2)

L’histoire de Marseille est incroyablement riche. De nombreux évènements historiques ont contribué à façonner le paysage, le fonctionnement et l’image de la ville dans laquelle nous vivons aujourd’hui. Si vous avez lu la première partie de cet article nous vous présentions quelques-uns des grands évènements de l’histoire médiévale et moderne. Nous continuons dans cette partie 2 notre chronologie jusqu’aux évènements historiques les plus contemporains. Vous avez loupé la première partie de cet article ? Retrouvez la juste en dessous :

1/ L’exposition coloniale de 1906 et la création du parc Chanot

En 1906, la troisième exposition coloniale organisée en France se tient à Marseille. Une exposition coloniale désigne un évènement organisé dans différents pays d’Europe pendant le XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle. Elle permettait aux habitants du continent de découvrir les différentes facettes des colonies. Les visiteurs pouvaient retrouver dans ces expositions des reconstitutions des environnements naturels et des monuments d’Afrique, d’Asie ou d’Océanie.

C’est sur un immense terrain occupé par l’armée et utilisé comme champ de manœuvres à proximité de l’avenue du Prado qui est utilisé pour abriter les 30 hectares d’exposition ! Ce terrain vous le connaissez aujourd’hui sous un nom emblématique de Marseille : le parc Chanot. C’est grâce à l’organisation des expositions coloniales de 1906 puis de 1922 que le parc Chanot est devenu le parc des expositions que l’on connaît aujourd’hui. Il a notamment abrité un parc d’attractions permanent : l’American Luna Park qui a brûlé peu de temps avant la Première Guerre Mondiale. Depuis 1907, le parc Chanot est également tous les ans le lieu d’accueil de la Foire Internationale de Marseille.

Son enceinte s’étend aujourd’hui sur 60 000 mètres carrés de surface couverte et d’esplanade ! Utilisé très fréquemment pour de grands évènements nationaux et internationaux, le parc porte le nom de Jean-Baptiste-Amable Chanot. Il a été élu maire de Marseille à trois reprises au début du XXe siècle.

2/ L’incendie des Nouvelles Galeries et la création du Bataillon des Marins-Pompiers de Marseille

Les Nouvelles Galeries étaient un grand magasin de 3500 m². Ce magasin se situait sur la Canebière face au Grand Hôtel (qui abrite aujourd’hui le commissariat de Noailles). C’est un établissement luxueux, décoré dans un style “Modern Art” qui a la particularité de posséder des charpentes signées Eiffel ! C’est dans ce magasin que se déclenche en octobre 1938 l’un des plus terribles incendies de Marseille !

À cause de son armature métallique, de ses parquets cirés et des épais tissus et tapis qui décorent le magasin, le feu se propage très rapidement alors que des clients et des employés sont à l’intérieur. Le Bataillon des Marins-Pompiers n’existe pas encore et c’est un corps de Sapeurs-Pompiers sous-équipés qui protège Marseille. Le matériel utilisé est obsolète. Les pompiers, dépassés et mal cadrés agissent sans leur chef. Blessé, celui-ci ne peut pas participer à l’intervention. Résultat, l’incendie détruit entièrement le magasin et fait 73 morts.

Cet incendie sert d’argument pour la création du Bataillon des Marins-Pompiers de Marseille. Un décret-loi sur la création du Bataillon paraît le 29 juillet 1939, les Marins-Pompiers prennent petit à petit le contrôle de la sécurité de la ville. Aujourd’hui, le bataillon des marins-pompiers de Marseille est l’unité de la Marine Nationale avec l’effectif le plus important. Le service emploie 2 400 personnes (dont 100 civils et 7 % de femmes). Le BMPM assure annuellement plus de 122 000 interventions (soit environ 300 sorties par jour). Marseille est désormais mieux protégée !

Crédit photo : Facebook du Vieux Marseille.

3/ L’occupation Allemande de Marseille et la destruction du quartier du Panier

Voici un des évènements les plus tragiques de l’histoire de Marseille. Depuis le 12 novembre 1942, les Allemands occupent Marseille. La colère grandit parmi les habitants de la ville et finit par se solder par différents attentats perpétrés en janvier 1943 à l’encontre des forces allemandes. L’un d’eux, réalisé le 3 janvier 1943, tue plusieurs officiers et des soldats allemands. À la suite de ces différents attentats, des sanctions sont décidées par l’autorité allemande et confirmées par Heinrich Himmler, l’un des plus hauts dignitaires du Troisième Reich. Parmi ces directives on retrouve l’arrestation des « criminels de Marseille », leur déportation et la destruction du « quartier criminel » à savoir le quartier situé derrière la rive nord du Vieux-Port, l’actuel Panier autrefois appelé le quartier Saint-Jean.

Le 22 janvier 1943, les autorités bouclent tout le quartier du Vieux-Port. Le 23 janvier 1943, SS et policiers français débutent à l’aube. Les autorités fouillent la ville maison par maison et font évacuer tous les habitants. Les autorités contrôlent près de 40 000 personnes. La rafle ne se limite pas seulement au quartier du Panier et les autorités se rendent également dans d’autres quartiers du centre-ville : l’Opéra, Canebière, Colbert, Belsunce, Noailles, Longchamp, la Belle de Mai.

Début février, les artificiers allemands détruisent 1 500 bâtiments. Il faudra 9 jours et des centaines d’explosions pour tout détruire. Cette destruction laisse un vide de 14 hectares. Le quartier Saint-Jean ne sera reconstruit qu’en 1955 sur les plans de l’architecte Fernand Pouillon. C’est une période de l’histoire de Marseille assez méconnue qui a pourtant détruit un grand nombre de familles Marseillaises. Certains ont tout perdu, leurs effets personnels, leur maison et leur lieu de travail qui se trouvaient dans ce quartier. Ils devront alors compter sur la solidarité des Marseillais pour trouver de quoi se loger. Cela explique pourquoi encore aujourd’hui, l’occupation Allemande de Marseille reste un sujet douloureux pour beaucoup de familles Marseillaises.

4/ La création d’Euromeditérannée

L’arrivée du port au nord de la ville a marqué l’évolution de cette partie de Marseille. Le développement de l’activité portuaire entraîne l’industrialisation des quartiers nord tandis que les habitations se concentrent plus dans les quartiers sud de la ville. Toutefois, à partir du XXe siècle, le port de Marseille est en déclin. Les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale puis la fin de l’Empire colonial mettent un premier coup d’arrêt aux activités portuaires. Les crises pétrolières des années 1970 et la délocalisation de certaines activités du port vers Fos-sur-Mer fragilisent également le port de Marseille.

Le quartier est peu à peu délesté de ses activités, de gros ensembles (comme les Docks qui servaient au stockage des marchandises) sont laissés à l’abandon. Dans les années 1990, le quartier apparaît comme un lieu privilégié pour un renouvellement urbain. Le secteur autour du port très industrialisé manque cruellement d’équipements : il n’y a ni lieu de vie, ni espace vert, très peu d’équipements publics. Pourtant, le quartier se situe près du Vieux-Port et de la mer. Il dispose de nombreux terrains pour le développement foncier. Il a des atouts indéniables !

La ville de Marseille demande alors un soutien de l’État pour renouveler ce secteur de la ville. Cette demande aboutit sur la mise en place d’un établissement public d’aménagement en 1995 : Euroméditérannée. L’objectif d’Euromeditérannée est de coordonner les interventions de toutes les collectivités (la ville, la Métropole, la région, le département etc.) et de l’État dans un projet pour appuyer la place de Marseille par rapport aux autres villes de la Méditerranée.

La création d’Euroméditerannée a permis de changer complètement le visage de cette partie de la ville grâce à plusieurs projets comme :

  • L’enfouissement de l’autoroute A55 entre Arenc et le Vieux-Port pour libérer de l’espace sur le front de mer.
  • La réhabilitation de l’ancienne manufacture de tabac de la Belle de Mai pour y installer la Friche Belle de Mai
  • La réhabilitation de l’ancien Silo à céréales du port de Marseille en salle de spectacle.
  • La réhabilitation de logements vétustes et insalubres
  • L’apparition d’un quartier d’affaires avec l’implantation de nombreux bureaux (notamment dans les Docks de Marseille) et dans les tours du Quai d’Arenc.

L’action d’Euroméditérannée sur la ville de Marseille est loin d’être achevée. Plusieurs autres projets sont en cours comme la modernisation du marché aux puces ou bien la création d’un éco-quartier méditerranéen : les Fabriques situées non loin du quartier des Crottes.

5/ Marseille Capitale Européenne de la Culture

En 2009, Marseille est désignée capitale Européenne de la Culture pour 2013. Une aubaine pour la ville qui a profité de cet évènement pour développer son attrait touristique. De nombreux projets se développent pour redorer le blason culturel de Marseille avant 2013. Par exemple, c’est l’organisation de ce projet culturel qui motive la piétonnisation du Vieux-Port et son aménagement. Bien que le projet de construction du Mucem soit antérieur à la décision de faire de Marseille la capitale de la culture, le célèbre musée Marseillais ouvre ses portes en 2013.

Le fait que Marseille soit capitale de la culture a permis à la ville de rassembler 10 millions de visiteurs en 2013. C’est une aubaine pour les économies de la ville qui sont également au beau fixe. Dans le secteur de l’hôtellerie par exemple, pas moins de 77 000 chambres sont vendues en plus comparé à 2012. La ville parvient à se positionner dans le tourisme international grâce à cet évènement. Des touristes européens, asiatiques et américains ont visité la cité phocéenne. D’ailleurs la fréquentation touristique a atteint une hausse de 60 % par rapport à 2012.

Les années suivantes, la réputation de Marseille n’est plus à faire ! L’évènement lui a permis d’acquérir une aura touristique et culturelle beaucoup plus importante que ce qu’elle n’était au départ ! Marseille Capitale de la culture a posé les bases du rayonnement culturel de la ville. Aujourd’hui, le tourisme est très présent dans la cité phocéenne surtout pendant l’été. Cette année d’ailleurs, la ville figurait à la 39e place du prestigieux classement du Times qui recense les 52 villes du monde à visiter !

Auteur de l'article :
Emma Antosik
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